Le P. Roberto CARRASCO est un Oblat péruvien actuellement à Rome, où il fait des études supérieures en communications sociales. Cela ne surprendra personne qu’en tant que Latino-américain, il s’intéresse tout particulièrement aux populations qui vivent en Amazonie. Pendant ses vacances, il a joué un rôle actif dans la mise au point de certains événements préparatoires au Synode des évêques de l’an prochain, sur la région pan amazonienne.

« Récemment, à Quito, Equateur, j’ai vécu une expérience qui m’a plu, j’ai fait le travail d’un journaliste professionnel, dans le réseau de l’Eglise pan amazonienne, du nom de REPAM. Ce réseau, est né en septembre 2014, au Brésil, pour publier tous les travaux de l’Eglise, dans les pays qui forment la région de l’Amazonie. Il répond tout à fait aux grands défis que l’Eglise catholique rencontre en ces pays d’Amérique latine et se présente comme réponse aux efforts de l’Eglise, dans sa tâche d’évangélisation, parmi les peuples qui habitent cette vaste région du monde.

Avec l’encyclique Laudato Si, REPAM a trouvé les motivations suffisantes pour articuler le travail missionnaire de l’Eglise sur des questions telles que la promotion des droits humains, des alternatives pour le développement, la communication, la recherche, etc. Existe aussi une initiative ecclésiale, née en Amazonie, visant à protéger la création et ceux qui y habitent.

Grâce au Cardinal Pedro Barreto, SJ, qui m’a guidé dans mes intérêts et m’a encouragé à mener à terme mon internat en Communication Axis, au REPAM, j’étais capable de prolonger et d’approfondir cette tâche que l’ensemble de l’équipe des laïcs missionnaires et des professionnels REPAM avaient entreprise, pour anticiper le prochain Synode des Evêques sur l’Amazonie, convoquée par le Pape François le 15 octobre 2017. Ce Synode, prévu pour octobre 2019, cherchera de nouveaux chemins pour l’Eglise, vers une écologie intégrale.

Avec le P. Jose Miguel Goldaraz

Avec Daniela Andrade, responsable de la Communication Axis de REPAM, nous avons rejoint les travaux de la campagne internationale pour « amazoniser » l’Eglise ; nous l’avons fait en offrant du matériel servant à la communication et des messages favorisant la conscience et la compréhension des contenus du document préparatoire du Synode pan amazonien. De plus, ces matériaux s’efforcent de développer des stratégies de planification et de programmation qui seront retravaillées dans les Assemblées territoriales, comme éléments du processus pré synodal, où sont invités les évêques, les prêtres, les missionnaires, les religieux, les laïcs, les peuples indigènes, les organisations civiles et les institutions concernées par la situation de l’ensemble pan amazonien.

Vue aérienne de la forêt amazonienne, près de Manaus, capitale de l’État brésilien d’Amazonas. [Photo de Neil Palmer (CIAT)].

La visite des Vicariats apostoliques de Puyo, Tena, Napo, Mendez, Zamora, Aguarico et Sucumbios, dans l’Amazone équatoriale, ainsi que des interviews, des rapports, et l’échange d’expériences en formation, tant avec les agents pastoraux en charge des communications, qu’avec avec la population qui vit sur les terres de l’Amazone, m’a permis de m’engager moi-même d’avantage dans la tâche que le Pape François a demandé à l’Eglise d’entreprendre, en convoquant le Synode pan amazonien de 2019 : « Le but de cette rencontre sera d’identifier  de nouvelles façons d’évangéliser cette portion du Peuple de Dieu, les aborigènes en particulier, qui sont souvent oubliés et sans perspectives pour un avenir pacifique. Ainsi, se manifeste clairement l’importance capitale de la crise de la forêt humide de l’Amazone, poumons de notre planète. »

Sans doute, ce temps à REPAM est-il le commencement de nouveaux chemins missionnaires pour les Oblats.

Roberto Carrasco, OMI