ESPAGNE

Les Sœurs Missionnaires Oblates de Marie Immaculée sont un jeune Institut religieux qui a commencé en Espagne, en 1997 quand neuf femmes se sont réunies, pour vivre en communauté, avec l’intentions de suivre St. Eugène de Mazenod et marcher sur les pas de ses fils. Elles font donc partie de la grande Famille Oblate. Comme femmes consacrées à Dieu, elles vivent le même charisme que les Oblats « pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres. »

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Sr. Paulina Gosch OMI.
[Source: oblaci.pl]

L’Espagne se débat actuellement avec la terrible spirale du COVID-19 et toutes ces victimes qui souffrent du coronavirus. Selon le charisme de St. Eugène, les Missionnaires Oblates s’engagent  à aider les malades, les mourants et leurs familles.

« Chacune de nos communautés contribue à la lutte contre l’épidémie par la prière, mais deux de nos Sœurs sont directement engagées à aider les malades », dit Sr. Pauline Gosch, OMI.

Les Oblates en première ligne

Sr. Katharina Ramrath OMI est à plein temps responsable de la formation des candidates de la Congrégation. Elle vient d’Allemagne. Maintenant que l’Espagne doit faire face à un nombre croissant de personnes infectées par le coronavirus, et qu’en même temps, le personnel médical manque, Sœur Katharina mène de front ses responsabilités dans la vie religieuse avec le service des plus nécessiteux. Vu le nombre de patients, les tests qui détectent la présence du virus sont pratiqués sur les malades les plus atteints. L’histoire médicale, les conversations avec les malades sont aussi l’occasion de prier avec eux et de les encourager – de proclamer la Bonne Nouvelle et d’accroître la confiance dans la providence de Dieu.

Les hôpitaux sont déjà suroccupés, et les soins médicaux perdent progressivement de leur efficacité. Les espaces où se tiennent normalement les marchés ont été transformés en hôpitaux de campagne. Les médecins et le personnel sont surmenés. C’est difficile de contrôler la situation. D’après les informations données sur Twitter par le Ministère de la Santé, la situation la plus grave se trouve dans la Communauté Autonome de Madrid.

« La situation est difficile, mais nous nous efforçons de faire naître l’espoir », dit Sr. Katharina d’une voix décidée.

Solitude et Espoir

Le sentiment de solitude et l’incertitude des familles font aussi partie de la tragédie de la pandémie actuelle. Les maladies hautement contagieuses exigent un isolement complet. Ceci conduit à la perte des contacts réels et vécus avec les siens, ce qui interfère beaucoup dans le processus de guérison. Vu le nombre des cas et des morts, et la peur qui s’en est suivie, la solitude devient de plus en plus une réalité effroyable.

Sœur Victoria Romero, OMI va tous les jours à l’hôpital pour accompagner les patients dans leur maladie. Elle est actuellement le seul lien entre les malades et leurs familles qui ne peuvent pas s’approcher de leurs chers malades. Une fois que les leurs sont hospitalisés, les familles doivent envisager que peut-être ils ne les reverront plus. Les malades se sentent vraiment seuls.

La maladie n’est pas que physique. Ce n’est pas seulement le corps qui ressent la peur ; il s’agit d’une réalité complexe où s’articulent l’esprit et l’âme… Face à la pandémie, nous faisons l’expérience de ce à quoi l’Espagne est actuellement confrontée : questions sur l’espérance, sur Dieu, sur le sens de la vie… En ce cas, la présence du clergé et des personnes consacrées ne devrait pas être surestimée. Les Sœurs Oblates vivent simplement leur charisme. Elles sont là où les difficultés sont les plus grandes et où “la condition réclame à grands cris une espérance et un salut que seul le Christ peut apporter. » (Constitutions et Règles, 5)