Mission oblate aux dimensions du monde : une rencontre dans un monde sans frontières.

INDONÉSIE

40e anniversaire de Wisma de Mazenod, Scolasticat oblat

Sc. Henrikus Prasojo, OMI

A l’occasion du 40^e anniversaire de Wisma De Mazenod, le scolasticat oblat de la Province d’Indonésie organise un programme, sur trois ans, commencé en 2019, comportant de multiples activités.

Cette célébration triennale se déroule en trois temps, chaque année ayant son propre thème. Au cours de la première année (2019-2020), nous avons approfondi le thème « Rendez-les humains »; la deuxième année (2020-2021) « Rendez-les chrétiens » ; et maintenant la troisième année (2021-2022) « Faites-en des saints ».

Pour vivre cette célébration très solennelle, nous avons proposé des temps d’études et des prières oblates, inspirées du charisme oblat, qui est le sujet principal. Nous réfléchissons au fait que l’appel à « Être des saints » selon le charisme oblat consiste à élargir nos objectifs pour tendre la main aux autres. La sainteté dans la vie oblate est quelque chose de dynamique, vivant, non statique, qui s’exprime à travers notre service aux autres spécialement dans l’évangélisation des pauvres et des plus abandonnés. En plus d’approfondir le charisme oblat dans la communauté à travers études et prières oblates, nous avons pris l’initiative de mener des réunions virtuelles, avec des Oblats d’autres pays. Ces réunions virtuelles sont fournies par la communauté des scolastiques, à l’aide de l’application Zoom, et suivies par les autres maisons de formation ici, à savoir: la communauté du bienheureux Joseph Cebula, le prénoviciat et la communauté du bienheureux Joseph Gérard, le noviciat.

La première réunion menée par notre Comité triennal a eu lieu le samedi 02 octobre 2021. Nous avions deux excellentes personnes-ressources qui ont partagé leurs informations avec nous. Il s’agissait du P. Peter Stoll OMI (Conseiller Général pour la Région Asie-Océanie) et du P. Christian Fini OMI (Provincial d’Australie). Tous deux ont partagé avec tous les participants certains problèmes réels qui se passent dans leur ministère en tant qu’Oblats.

L’horizon de la mission oblate en Asie-Océanie

Le premier qui nous a parlé de son ministère était le P. Peter Stoll OMI. Il a évoqué pour nous la situation générale de notre congrégation. Il a parlé de la situation de toute la congrégation, de l’état récent des unités et du personnel oblat, ainsi que de certains faits auxquels nous pourrions être confrontés, dans le monde entier.

Il a commencé sa présentation par une très belle parole de sagesse : « La vie ne consiste pas à attendre que la tempête passe. Il s’agit d’apprendre à danser sous la pluie. » A travers ces paroles poétiques, le P. Peter nous a demandé d’apprendre à anticiper toute situation imprévisible. Nous ne devrions pas simplement attendre que la tempête passe; nous devons travailler et faire quelque chose, par exemple, danser sous la pluie. Il a également parlé des diverses sessions, de l’Administration générale et de leurs objectifs. 

Après plusieurs minutes de présentation, l’animateur a invité les participants à donner leur avis et aussi à poser des questions pour en savoir davantage. Certains ont posé des questions sur la politique générale de l’Administration générale pendant le covid-19 et sur les nouvelles missions. D’autres ont demandé des informations sur certaines unités, sur les activités communautaires pendant la pandémie et aussi sur l’espoir que le pape François porte vis-à-vis des Oblats. Frère Johanes Vianney OMI s’est préoccupé des questions vitales et a demandé au P. Peter comment il arrive à intégrer dans sa vie tant d’engagements, avec la vie communautaire et la vie spirituelle.

À la fin de la réunion, le P. Peter a profité de certaines questions pour donner des conseils aux participants. Il a dit : « Il n’y a pas de mission facile, mais chacun de nous doit être capable de se relever. N’abandonnez pas, mais préparez-vous à des situations difficiles. » En outre, il nous a encouragés à avoir un horizon missionnaire fort pour nous disposer à être envoyés en mission en d’autres pays. Dans le contexte du multiculturalisme et de l’interculturalité, nous devons favoriser la collaboration et le partage entre les unités oblates.

La province d’Australie

La deuxième session a commencé à 17h00, heure locale (GMT +7), avec une présentation de la mission des Oblats en Australie, par le P. Christian Fini. Il a dit que la mission australienne est une mission très difficile dans ce monde moderne. La laïcité de la société, la méfiance à l’égard des institutions religieuses, la très grande distance entre les communautés, le vieillissement de la Province et le petit nombre d’Oblats, ainsi que la pandémie de Covid-19 sont quelques-uns des principaux problèmes auxquels est confrontée la Mission oblate dans la Province australienne.

Malgré les difficultés qu’ils ont, le P. Fini avec les Oblats en Australie, essaient de rejoindre les plus abandonnés, ces pauvres avec leurs nouveaux visages. Ils servent dans les secteurs de l’éducation à travers certains collèges (IONA College, Mazenod College). Ils accompagnent les enfants et les adultes vulnérables. Avec la mission « Rosies », ils aident les gens à faire face à la pandémie. Ils sont reconnaissants pour l’aide reçue d’Oblats d’autres Provinces et ont également un réseau d’associations de collaborateurs laïques solidaires.

Lors de la séance des questions ouvertes, certains des participants ont interrogé le P. Fini sur beaucoup de choses. Tout d’abord ils se sont informés sur les possibilités et les exigences pour travailler à la mission en Australie, et comment maintenir les associations de laïcs et de jeunes en Australie. Pour répondre aux questions des participants, le Père Fini a partagé avec nous ses idées d’ecclésiologie sur la façon de faire la mission. Il a souligné que l’objectif principal des Oblats en Australie est de construire « l’Église », pas le bâtiment. Ils essaient d’enrichir et d’engager les gens à travers les réseaux sociaux et d’autres activités appropriées. Il a parlé de ‘cyber théologie’, d’opportunités et d’approches positives pendant la pandémie du Covid-19. En outre, le P. Fini a parlé du ministère des Oblats d’Australie pour engager et enrichir les gens en partageant le charisme oblat. Ils ont ainsi organisé quelques cours et des prières oblates simples.

À la fin de sa session, le père Fini a expliqué qu’il souhaitait que quelques frères fassent le doctorat pour enseigner ensuite en Australie. En outre, il ouvre la possibilité à tous les Oblats de se joindre à la mission. Si des Oblats d’ailleurs viennent en Australie, il pourrait alors envoyer des Oblats de la Province d’Australie travailler à la mission dans d’autres pays, parce qu’eux aussi rêvent d’être missionnaires. Ce sur quoi il a particulièrement insisté dans cette rencontre c’est l’importance de prier pour les vocations et de favoriser les vocations chez les jeunes.

Un autre moment

Quelle merveilleuse session qui nous offre la possibilité d’avoir une rencontre avec les Oblats d’un autre pays, même si ce n’est que par le biais d’une plate-forme numérique ! Ces sessions ont encouragé les participants à développer le zèle missionnaire en particulier chez les formandi qui se préparent à devenir de vrais Oblats, suivant l’exemple de saint Eugène. Enthousiasmés par cette rencontre très riche avec le P. Peter et le P. Fini, les participants attendent avec impatience les prochains rendez-vous déjà organisés par le Comité directeur du Triennium, pour le mois prochain. Ces événements mensuels seront animés par d’autres Oblats d’autres provinces, Délégations et Missions. Certains Oblats ont déjà accepté notre invitation à partager leur mission dans ce monde sans frontières, à travers des plateformes numériques. Il s’agit du P. Slawomir Kalisz, OMI de la Délégation de Chine, du P. Samuel Simsang, OMI de la Délégation de la Corée du Sud, du P. Bradly Rozairo de la Délégation du Japon et du Père Bede Sujaharan, OMI du Mexique. Espérons que ces rencontres virtuelles puissent ouvrir l’horizon missionnaire des formandi d’Indonésie et nous rendre plus disponibles à être envoyés aux extrémités de la terre, pour répondre avec gratitude à l’appel le plus précieux de tous :  être Oblat et témoigner du Christ dans ce monde moderne.