Naissance à Lapaillette (?) (Drôme), le 29 décembre 1826
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 25 juillet 1852
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 26 juillet 1853 (no 345 bis)
Sortie de la Congrégation en 1855.

Auguste Abric est né à Lapaillette (?), diocèse de Valence, le 29 décembre 1826. Il était domicilié à Marseille lorsqu’il entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 25 juillet 1852. Il y fit son oblation le 26 juillet 1853 et fut envoyé avec les scolastiques au grand séminaire de Marseille. Dans le compte rendu des oblats, le père Mouchette écrit en 1853: «Santé excellente. Il a bonne volonté, mais souffre beaucoup du côté de sa famille. Peu de talent si je juge par les répétitions de philosophie que je lui donne…» En 1854, le modérateur parle encore de la très bonne santé du frère, mais ajoute: «Bien imparfait, laissant beaucoup à désirer sous presque tous les rapports. Il manque quelquefois à la Règle, distrait et sommeillant dans beaucoup d’exercices, ennuyé en récréation; il a une sorte d’antipathie pour trois ou quatre frères, ne se gêne pas pour se plaindre d’eux…»

Au conseil général, le 22 mai 1854, on juge que le frère est incapable de suivre les cours de philosophie et de théologie et on lui propose, s’il tient à sa vocation religieuse dans la Congrégation, d’y demeurer «en qualité et dans le rang de simple frère convers, sinon le révérendissime supérieur général lui accordera la dispense de ses vœux.» Le 21 juin, Mgr de Mazenod annonce au père Vincens qu’il envoie à l’Osier le frère Abric «en qualité de frère convers» et que celui-ci a pris cette décision «avec une résignation exemplaire».

Après quelques mois à l’Osier, le frère est envoyé à Aix, mais passe par Lyon à la recherche d’un travail et à l’insu des supérieurs. D’Aix on le destine à la maison de Notre-Dame de Lumières, où il arrive en novembre. Le père Telmon, supérieur, se propose de lui enseigner le métier de menuisier mais le frère, qui a pris une «fluxion de poitrine en venant d’Aix», se met au lit et reste malade jusqu’en février. Le père Telmon le juge alors inutile même à l’avenir. «Sa condition précédente, écrit-il, nuit beaucoup à sa conduite actuelle.» Il le renvoie à Aix au mois de mars 1855.

Il n’est plus question de ce frère par la suite, sauf dans le Registre du Personnel 1862-1863 où l’on a écrit sous son nom: «Ce frère, d’une intelligence peu cultivée et peu propre aux études, fut d’abord admis comme scolastique et ensuite fut adjoint aux frères convers. Alors il demanda dispense. Il s’est marié.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.