Naissance à Grand Fougeray (Ille-et-Vilaine), le 2 octobre 1825
Prise d’habit à Nancy, le 9 mars 1848
Oblation à Nancy, le 10 mars 1849 (no 244)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 1er avril 1850
Décès à Notre-Dame de l’Osier, le 7 juillet 1858.

Pierre Julien Amisse est né à Grand Fougeray, diocèse de Rennes, le 2 octobre 1825. Il entra au noviciat de Nancy le 9 mars 1848 et fit son oblation le 10 mars 1849. Au cours de son noviciat, le père Santoni, maître des novices, a écrit de lui: «Le frère Amisse ne va pas mal. Il y a chez lui de la piété, de la bonne volonté; il ne lui manque que de la santé. J’espère qu’on pourra en tirer profit.» Il fit une année de théologie au grand séminaire de Marseille et fut ordonné prêtre par mgr de Mazenod le 1er avril 1850.

Au conseil général, le 4 janvier 1850, on l’avait déjà désigné comme supérieur à Buffalo, le considérant comme un «jeune homme capable et rempli de bonnes qualités». Arrivé à Buffalo au cours de l’été avec le père Molony, il n’y reste que quinze jours. La paroisse dont ils devaient avoir la charge était occupée par un prêtre écossais. En septembre 1850, il reçoit une obédience pour l’église française de Rochester, offerte par Mgr Timon mais, encore là, les Oblats n’exerceront pas leur ministère.

Le père Amisse est alors appelé à Montréal, où il travaille à la paroisse Saint-Pierre-Apôtre jusqu’en 1853. Cette année là, il reçoit son obédience pour l’Angleterre comme supérieur de la maison de Liverpool. Il s’y trouve déjà en décembre; le Fondateur lui écrit, le 1er de ce mois, pour l’inviter à établir la régularité de cette maison et à en réduire les dépenses. Après avoir examiné la situation, le père fait savoir au père Casimir Aubert, le 27 février 1854, qu’il ne peut pas être supérieur à Liverpool. Il parle trop peu l’anglais; de plus, il faut y construire maison et église et il n’est pas fait pour cela. Si on persiste à l’y laisser, il sortira de la Congrégation pour entrer à la Trappe. Dans une autre lettre au père Aubert, le 17 mai 1854, il semble cependant accepter sa position et donne des détails sur les projets de construction.

Il tombe bientôt malade. Le climat de l’Angleterre lui est tout à fait contraire. Il est appelé à Marseille au début de 1855. En juin, il est envoyé à Notre-Dame de l’Osier, où il édifie la communauté pendant deux ans. En écrivant au père Végreville dans le Nord du Canada, le 25 mars 1857, le Fondateur dit: «Nous sommes encore à la veille de perdre ce parfait père Amisse que vous avez bien connu. Quel modèle de perfection! Quelle édification ne donne-t-il pas à l’Osier parmi ces novices déjà si fervents! Mais quelle douleur de perdre un si bon frère!»

Le 11 juillet 1858, le père Vandenberghe annonce le décès du père, survenu le 7 juillet, et dit qu’il était «presque totalement privé de l’usage de ses poumons»; il ajoute que le défunt a constamment édifié durant sa longue maladie. Le 20 juillet, Mgr de Mazenod annonce ce décès au père Charles Bellon à Bordeaux, en disant: «L’on meurt bien saintement dans la Congrégation. Quel saint que ce cher père Amisse qui n’est monté au ciel qu’après avoir, pendant sa vie et pendant sa longue maladie, excité l’admiration de tous ceux qui ont eu le bonheur de vivre avec lui!»

Yvon Beaudoin, o.m.i.