Naissance au diocèse de Gap, le 11 décembre 1792
Ordination sacerdotale, le 28 mai 1829
Prise d’habit à N.-D. du Laus, le 31 octobre 1838
Oblation à Marseille, le 1er novembre 1839 (no 80)
Expulsion, le 8 janvier 1841.
Décès à Montgenèvre, le 10 juin 1863.

Né le 11 décembre 1792, Joseph Ancel est entré dans la Congrégation à Notre-Dame du Laus, le 31 octobre 1838. Il était déjà prêtre, recteur de Saint-André, chanoine, et ancien secrétaire général de Mgr Arbaud. Il décida d’entrer dans la Congrégation après avoir été l’objet d’une injustice à Gap. Il fit son oblation à Marseille, le 1er novembre 1839, et fut envoyé au grand séminaire d’Ajaccio où il enseigna jusqu’au mois de juin 1840. Il obtint alors la permission d’aller à Gap pour affaire de famille. L’administration diocésaine de Gap voulait alors reprendre la direction du sanctuaire de Notre-Dame du Laus et cherchait les moyens de renvoyer les Oblats. On lui offrit le poste d’aumônier de l’hospice royal de Montgenèvre (Hautes-Alpes). Il accepta sans autorisation du Fondateur et écrivit ensuite, le 13 septembre 1840, pour demander la dispense de ses vœux. Il apporta comme motifs le comportement des pères d’Ajaccio qui auraient manqué de charité à son égard, l’auraient traité de «vieux radoteur», de «gros Jean», etc.

Mgr de Mazenod lui écrit deux lettres paternelles pour l’inviter au repentir, lui permettre de conserver son poste à certaines conditions, mais refuse de lui accorder la dispense des vœux. «Au nom du bon Dieu, supplie-t-il, le 12 novembre 1840, saisissez-vous au moins à la planche que je vous offre dans votre désolant naufrage. Il y va de votre salut.»

Le père Ancel écrit à Rome pour demander dispense des vœux. C’est alors que le conseil général l’expulse de la congrégation, le 8 janvier 1841. Parmi les motifs invoqués, on énumère les suivants: désobéissance formelle, caractère singulier et impossible à redresser, idées erronées et opinions hardies en matière de théologie, etc. Ce même jour, Mgr de Mazenod annonce au père Semeria en Corse qu’on a expulsé ce «coupable déserteur.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.