Naissance à Lamath (Meurthe et Moselle), le 19 mars 1833
Prise d’habit à Notre-Dame de l’Osier, le 14 août 1852
Oblation à Notre-Dame de l’Osier, le 15 août 1853 (no 347)
Dispense des vœux en 1865.

Adolphe André est né à Lamath, près de Lunéville, au diocèse de Nancy, le 19 mars 1833. Entré le 14 août 1852 au noviciat de Notre-Dame de l’Osier, il y a fait son oblation le 15 août 1853. Au conseil général, le 31 juillet, on l’avait admis à la profession, d’après les notes fournies par le maître des novices «tout à fait favorables sous le rapport de la piété et des vertus religieuses […] Il y a à redire pour le frère André que sur ses manières peu formées et sur sa tournure singulière.»

Il a fait ensuite deux années scolaires au grand séminaire de Marseille. Le père Mouchette, modérateur des scolastiques, le juge toujours assez sévèrement. Voici quelques extraits de ses comptes rendus: «1853: santé bonne, d’une simplicité étonnante qui le rendrait risible si on ne connaissait sa vertu. Trop minutieux dans son obéissance, prend tout à la lettre […]; 1854: bien bon et bien régulier, mais trop simple, trop lent en tout. Sa santé souffre un peu de la contention dans laquelle il vit […]; 1855: ne sait se diriger en rien, il se noie dans une goutte d’eau et il ne peut pas en sortir […]; manque de jugement pratique […] Mis au rang de frère convers il a demandé à sortir pour continuer ses études.»

Il est alors envoyé à Notre-Dame de Bon Secours. Le père Martin, supérieur, écrit en septembre-octobre 1855 que le frère André veut étudier et qu’il le renverra. Au printemps de 1858, par l’entremise du père Berne de Nancy, il demande de revenir dans la Congrégation. On l’accepte et on l’envoie à Notre-Dame de l’Osier afin de continuer l’étude de la théologie sous la direction du père Pont. Au conseil général, le 27 septembre 1861, on décide de l’envoyer à Aix. «Il se montre indocile, lit-on dans le procès-verbal de la séance, hargneux, n’ouvrant pas un livre. Il est à craindre qu’il ne tombe dans un état complet de folie. Le conseil déplore que ce frère ait été admis à l’oblation et plus encore au sous-diaconat. Le T. R. Père Général priera le R. P. Courtès de vouloir le recevoir à Aix, afin de l’ôter de l’Osier et de tout contact avec les novices.»

Il demeure dans la maison d’Aix jusqu’en 1865 et demande en vain d’être ordonné prêtre. En 1864, il écrit au père Fabre pour demander la dispense de ses vœux. Elle lui est accordée en 1865. D’après une lettre du supérieur du grand séminaire de Reims, en 1866, l’abbé André a demandé son entrée dans ce séminaire.

Yvon Beaudoin, o.m.i.