Naissance à Vannes (Morbihan), le 24 septembre 1838
Prise d’habit à Nancy, le 26 septembre 1858
Oblation à Montolivet, le 27 mai 1860 (no°510)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 29 juin 1862
Décès sur le train Paris-Bordeaux, le 1er février 1906.

François Anger est né à Vannes, le 24 septembre 1838, huitième d’une famille de douze enfants. Après ses études secondaires au petit séminaire de Sainte-Anne d’Auray où il assista à une conférence du père Ambroise Vincens sur la Congrégation des Oblats, il entra au noviciat de Nancy le 26 septembre 1858. Le père Guinet, dans ses notes mensuelles sur les novices, écrit qu’il s’agit d’un «excellent enfant, intelligent et pieux», mais de faible santé et qui souffre surtout de rhumatismes. Le scolastique arrive à Montolivet le 29 septembre 1859. Le père Mouchette, modérateur des scolastiques, le trouve d’abord «timide jusqu’à la gêne», mais écrit au mois de mai 1861 qu’il est «bien bon religieux, plein de bonne volonté, toujours prêt à payer de sa personne». Il fait son oblation à Montolivet devant Mgr de Mazenod le 27 mai 1860 et est ordonné prêtre par Mgr Cruice, successeur de Mgr de Mazenod à Marseille, le 29 juin 1862.

Le père Anger reçoit sa première obédience pour Bordeaux, comme aumônier des Sœurs de la Sainte-Famille et collaborateur du père Soullier. En 1868, il est appelé à Paris et nommé secrétaire particulier du père Fabre, supérieur général, charge qu’il remplit pendant dix ans. De 1879 à sa mort, il est pro-directeur de la Sainte-Famille de Bordeaux. À ce titre il prêche beaucoup de retraites et ce travail accapare tout son temps. Cependant, il accompagne le père Fabre pour la visite des maisons oblates d’Angleterre-Irlande en 1882 et des maisons des religieuses de la Sainte-Famille d’Espagne en 1883. Il fait le voyage à Rome en 1887 pour assister au Chapitre général et en 1895 comme compagnon du père Louis Soullier, supérieur général. Il prend également part aux Chapitres généraux de 1898 à Paris et de 1904 à Liège.

À la fin de sa vie, le père souffre souvent de crises d’oppression et d’étouffement. Il meurt sur le train de Paris-Bourdeaux, aux approches de la station des Aubrais, le 1erfévrier 1906. Son corps repose dans le cimetière de Montmartre à Paris.

Dans une notice manuscrite du père, composée par une religieuse de la Sainte-Famille, celle-ci le désigne comme «l’un des plus dévoués auxiliaires de notre Saint-Famille […] Il faisait preuve d’un paternel intérêt pour toutes nos œuvres sans distinction, se donnant à chacune en proportion de ses besoins et à toutes avec le même zèle. C’est surtout à l’époque des retraites annuelles que ce zèle vraiment apostolique se manifestait dans sa plénitude. Le révérend père pro-directeur, sans hésiter à voyager par les fortes chaleurs, se rendait partout où semblait le réclamer plus instamment des réunions importantes, telles que celles des Sœurs se préparant à leurs vœux perpétuels […] On pouvait admirer dans le révérend père Anger, lit-on encore, le religieux exemplaire comme régularité, toujours à son devoir dans les plus petites choses aussi bien que dans les circonstances notables […] Il se donnait soit de vive voix, soit par écrit, à toutes les Sœurs qui recouraient à lui…»

Yvon Beaudoin, o.m.i.