Naissance à Lesparre (Gironde), le 19 mai 1833.
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 24 janvier 1857
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 25 janvier 1858 (no 446)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 27 juin 1858
Décès à Toulouse, le 19 mars 1911.

François Cantillon de la Couture est né le 19 mai 1833 à Lesparre, diocèse de Bordeaux. Il a commencé son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 24 janvier 1857 et y a fait son oblation le 25 janvier 1858. En le présentant au conseil général pour la profession, le père Vandenberghe, maître des novices, écrit le 19 décembre 1857: «Le frère François Cantillon de la Couture, né à Lesparre (Gironde) a fait toute sa théologie à Toulouse et a reçu le sous-diaconat. Son éducation a été soignée et, sans avoir des talents extraordinaires, il a de la facilité de conception et un esprit cultivé. Sa vocation n’a jamais été ébranlée. Il est d’une nature bonne et vertueuse, d’un caractère assez conciliant. J’ai toujours eu à lui reprocher un peu trop de confiance en lui-même et dans son propre jugement. Il pourrait avoir plus de générosité et plus d’abnégation. Il est à peu près ce qu’il était au commencement de son noviciat. La vertu est mêlée avec l’amour de lui-même. Il a constamment joui d’une bonne santé quoique longtemps elle ait été délicate. En somme, je crois que ce frère fera un sujet utile et suffisamment édifiant.»

Après son oblation, le scolastique demeure à l’Osier jusqu’au printemps 1858 parce qu’il fait la classe à quelques novices rhétoriciens. Il passe ensuite quelques semaines à Montolivet et est ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 27 juin. Il ne fait pas bonne impression sur le père Mouchette, modérateur des scolastiques, qui écrit: «Ses vues ne sont pas assez surnaturelles. Il me semble bien qu’on a dû lui faire des compliments, il se croit quelque chose!»
Après son ordination, le père Cantillon est envoyé comme missionnaire à Limoges où il demeure jusqu’en 1873. Il va souvent aider les pères de Talence, d’Autun et de Marseille. De 1873 à 1903, il est supérieur à Notre-Dame d’Arcachon, où il s’occupe des paroissiens et des pèlerins, tout en prêchant des missions et des retraites. Lorsque les Oblats doivent quitter cette paroisse à la suite des expulsions des religieux, l’archevêque de Bordeaux, le cardinal Lécot, nomme le père Cantillon chanoine honoraire de la cathédrale et lui écrit, le 20 juillet 1902, pour remercier les Oblats de leur ministère: «Nul plus que moi, dit-il, ne regrettera votre ministère si actif, si prudent et toujours dévoué comme on pouvait l’attendre de bons et fervents religieux. Les sympathies publiques vous étaient acquises à un degré peu ordinaire parce qu’on trouvait en vous tant de bonté, tant de charité évangélique, tant de droiture d’âme et tant de zèle pour le progrès moral de tous.»

Après 1903, le nom du père n’apparaît plus dans Missions O.M.I. Il est demeuré, semble-t-il, dans la région de Bordeaux où les Oblats, dispersés dans les paroisses ou dans des maisons particulières, ont formé un district religieux. Il est mort à Toulouse le 19 mars 1911.

Yvon Beaudoin, o.m.i.