Fisse, Jean Pierre

Naissance à Ancizan (Hautes-Pyrénées), le 8 décembre 1831
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 17 novembre 1855
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 21 novembre 1856 (n^o 428)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 20 décembre 1856
Décès à Limoges, le 31 mai 1903.

Jean Pierre Fisse est né à Ancizan, diocèse de Tarbes, le 8 décembre 1831. Il était déjà diacre lorsqu’il entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier, le 17 novembre 1855. C’est là qu’il a fait son oblation le 21 novembre 1856. Le père Vandenberghe, maître des novices, l’avait présenté au conseil général en écrivant: «C’est un caractère franc, ouvert et très accommodant. Sa piété est solide quoique peu enthousiaste. Ses intentions sont droites et son dévouement sincère. Sa santé n’est pas des plus robustes et il n’est pas capable de grandes fatigues. Ses moyens intellectuels sont ordinaires. J’ose espérer qu’il fera un bon Oblat.»

M^gr de Mazenod l’a ordonné prêtre à Marseille le 20 décembre 1856 et lui a aussitôt donné une obédience pour Limoges. Le père a ensuite habité dans plusieurs maisons de la province du Nord et prêché sans cesse des missions et des retraites jusqu’à un âge avancé. Dans le Registre du personnel 1862-1863, on a écrit sous son nom: «Bon, vertueux, piété ordinaire. D’un physique ordinaire. Extérieur un peu commun; parle beaucoup. Moyens bien ordinaires. Peu de jugement pratique. Caractère ardent, un peu excessif. Missionnaire médiocre. Il fut de maison à Limoges, ensuite à Bordeaux où d’abord il s’occupa des œuvres de la Sainte-Famille, ensuite il fut appliqué aux missions. En 1862, il fut placé à Angers.»

Le père Fisse travaille à Angers de 1862 à 1866, puis il demeure et travaille à Rennes en 1867-1870, à Talence en 1870-1873, à Angers comme supérieur en 1873-1878. Après cette date, on mentionne peu souvent son nom dans les Missions O.M.I. et on ne peut préciser les dates de ses obédiences. On sait cependant qu’il était à Arcachon en 1878-1883, vicaire à Talence en 1887-1888 et de maison à Limoges de 1894 à sa mort en 1903. Dans un rapport publié en 1894 sur l’activité des pères de Limoges, le père Georges Pichon, supérieur, a écrit: «Nos vétérans, les vénérables pères Eymère et Fisse, gardent à peu près constamment la maison. Ces deux excellents pères nous rendent d’immenses services dans leur solitude et dans l’accomplissement du saint ministère. Ils sont les gardiens de la chapelle et nos modèles dans la fidélité à la règle et aux exercices religieux» (Missions O.M.I., p. 240).

Le père Alphonse Jungbluth, supérieur à Limoges, écrit en 1902: «Le R.P. Fisse dit encore la sainte messe, mais avec des tremblements qui l’empêchent de donner la sainte communion.» Il n’est plus capable de confesser (Missions O.M.I., p. 438). Le père est décédé à Limoges le 31 mai 1903. C’était au moment des expulsions; rien n’a été écrit sur lui.

Yvon Beaudoin, o.m.i.