Naissance à Sainte-Anne-des-Plaines (Bas-Canada), le 28 juillet 1826
Ordination sacerdotale à Montréal, le 12 novembre 1854
Prise d’habit à Saint-Norbert, le 9 mars 1859
Oblation au Grand Lac des Esclaves, le 6 janvier 1861 (no 563)
Décès à Saint-Boniface, Manitoba, le 3 janvier 1914.

Zéphirin Gascon est né le 28 juillet 1826 à Sainte-Anne-des-Plaines, de Jean Baptiste Lalongé dit Cascon et d’Angéline Thérien. Il étudia au petit séminaire de Sainte-Thérèse de Blainville (1842-1852), où il fit également sa théologie; il fut ordonné prêtre, à Montréal, le 12 no­vembre 1854, par Mgr Joseph La Rocque, auxiliaire de Montréal. Le jeune prêtre fut d’abord vicaire à Verchères (1854-1857), puis s’offrit à Mgr Alexandre Taché, o.m.i., évêque de Saint-Boniface, qu’il suivit dans l’Ouest. Il travailla à Saint-Norbert, Manitoba (1857-1859), et à la mission naissante de Saint-Laurent, Manitoba (1857).

Il commença son noviciat à Saint-Norbert le 9 mars 1859 et partit pour la mission Saint-Joseph du Fort Résolution, au Grand Lac des Esclaves, Territoires du Nord-Ouest (1859), où il demeura jus­qu’en 1880. C’est là qu’il prononça ses vœux perpétuels le 6 janvier 1861.

Le père fonda la mission de Fort Liard (1859), visita Fort Simpson (1860) et Fort Rae (1860), où il construisit une chapelle, puis fonda la mission de Fort Providence (1862). Son séjour à Fort Résolution fut interrompu (1862-1863) alors qu’il fut supérieur à Fort Good Hope. Il se dévoua en visitant les postes de Fort Rae (1866-1871), de Fort Simpson (1860-1863), de Fort Norman (1862-1863) et de Hay River (1869).

Épuisé, il dut quitter le Mackenzie en 1880 et se retira à Saint-Laurent, Mani­toba (1880-1897), à Lestock, Saskat­chewan (1897-1898), à Fort Alexandre, Manitoba (1898-1905), à Saint-Charles, Manitoba (1905-1908) et au juniorat de la Sainte-Famille à Saint-Boniface (1908-1914). Au sujet de son séjour dans cette maison, on lit dans sa notice nécrolo­gique: «Ne pouvant plus s’adonner au ministère extérieur, il lui répugna toujours d’être considéré comme un membre inu­tile de sa communauté. Qui dira toutes les lettres qu’il écrivit en faveur de l’œuvre du juniorat, à laquelle il consacra les dernières années de sa vie, et les ressources qu’il trouva? […] Il passa ainsi quelque sept années, aimé de tous pour sa douceur, sa grande charité et sa candeur presque enfantine, cloué sur un fauteuil qui lui servait de couche, jusqu’à ce que Dieu jugeât que le fruit était mûr pour le ciel. Il avait déjà été administré dans notre maison de Saint-Boniface et avait renou­velé publiquement ses vœux, lorsque, le matin du 3 janvier 1914, il s’éteignit dou­cement, entouré de ses frères en religion. Il avait 87 ans, 5 mois et 6 jours.»

Celui que les Amérindiens ont sur­nommé le «Priant maigre», le «Priant pas commode» ou le «Priant de misère» a été inhumé à Saint-Charles, Manitoba.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.