Naissance à Saint-Jean (Hautes-Alpes), le 7 décembre 1834
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 19 octobre 1859
Oblation à Montolivet, le 17 février 1861 (no 534)
Ordination à Marseille, le 29 juin 1862
Décès à Kamloops, Canada, le 29 janvier 1873.
Florimond Gendre est né le 7 décembre 1834 à Saint-Jean-des-Crottes, diocèse de Gap, France, de Catherine Faure et de Jean Gendre. Après une année de théologie au grand séminaire de Gap, il commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier, le 19 octobre 1859. Le père Florent Vandenberghe, maître des novices, et le père Antoine Mouchette, modérateur des scolastiques à Montolivet, où le scolastique a fini sa théologie en 1860-1862, le trouvent «bien bon, appliqué avec zèle à tous ses devoirs», mais «exposé à des changements subits à cause de son imagination impressionnable». Il fait son oblation entre les mains de Mgr Hippolyte Guibert, le 17 février 1861, est ordonné prêtre à Marseille, par Mgr Cruice, successeur de Mgr de Mazenod, le 29 juin 1862 et envoyé aussitôt en Colombie-Britannique. On a écrit après son nom dans le Registre du Personnel 1862: «Il partit au mois de septembre avec le père D’Herbomez […] Au noviciat et au scolasticat il fut un sujet édifiant. D’une imagination ardente et impressionnable, il désira toujours le dévouement. Sa capacité est ordinaire, ses études manquent de culture. Une santé robuste, une taille avantageuse, point de talent spécial.»
De 1862 à 1866, il travailla à la mission Sainte-Marie, à 50 km de New Westminster, où il fonda une école industrielle et agricole pour les Indiens. Il en fut le directeur, l’économe, le professeur d’anglais, d’écriture, d’arithmétique, de géographie, maître en agriculture et surveillant des 60 élèves. Pendant les vacances d’été il visitait les Améarindiens le long du fleuve Fraser.
Épuisé en 1866, on l’envoya à la mission de l’Immaculée conception au lac Okanagan où il demeura jusqu’à sa mort. Il y fonda une école pour les Amérindiens, mais elle ne fut maintenue que peu d’années. Quelques fois chaque année, il visitait huit postes missionnaires dont celui de Kamloops. Il fut malade au cours de l’hiver 1871-1872, mais réussit encore à visiter Kamloops au cours de l’été 1872 et en novembre. C’est là qu’il tomba gravement malade. Le père J. M. Baudre le ramena à Kamloops, où il mourut le 29 janvier 1873.
Dans un rapport sur le vicariat de la Colombie-Britannique, en 1873, on lit ceci: «Que dirais-je du père Gendre, ce modèle du parfait missionnaire et du parfait religieux? Malgré sa constitution vigoureuse, il s’est usé par l’excès du travail; il est mort victime de son dévouement pour ses chers Sauvages qu’il aimait plus que sa vie.» (Missions O.M.I. 11, 1873, p. 340).
Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.