Naissance à N.-D. de l’Osier (Isère), le 18 mars 1830
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 31 octobre 1849
Oblation perpétuelle au Calvaire, le 1er novembre 1853 (no 357)
Décès au Bestin, Belgique, le 18 avril 1903.

Henri Mante est né à Notre-Dame de l’Osier, commune de Vinay au diocèse de Grenoble, le 18 mars 1830. Il a commencé son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 31 octobre 1849 et a prononcé ses vœux perpétuels au Calvaire à Marseille le 1er novembre 1853. Le 20 octobre 1850, au conseil général, on l’avait admis aux vœux d’un an sur présentation du père Martin, supérieur de Notre-Dame de Bon Secours et, le 16 octobre 1853, on l’a admis à la profession perpétuelle au Calvaire, envoyé par le père Martin pour être examiné par le père Casimir Aubert. Le secrétaire général écrit dans le procès-verbal de la séance: «Sans avoir des qualités bien remarquables, il a tout ce qu’il faut pour se rendre utile à la Congrégation et y remplir fidèlement les devoirs de sa vocation.»

Il semble bien avoir travaillé d’abord à Notre-Dame de Bon Secours de 1850 à 1853. Au lendemain de son oblation, il reçoit son obédience pour Notre-Dame de Lumières où il demeure jusqu’en 1857 ou 1858. En 1858 et 1859, on le trouve de nouveau à Notre-Dame de Bon Secours. Le 16 février 1859, le père Honorat, supérieur, écrit au père Casimir Aubert que le frère est travaillant et est chargé de la cuisine et de ses dépendances, a soin des animaux, du jardin et de la porte. Il demande de pouvoir accepter son jeune frère de 11 ans qui l’aiderait dans ces travaux. Cela rendrait service, ajoute le père Honorat, à la famille qui vient de perdre un procès et doit quitter la maison paternelle. Le 28 août suivant, le père Honorat annonce qu’il a renvoyé l’enfant dans sa famille, accompagné à l’Osier par le frère qui ne peut plus rester à Bon Secours: il gaspille à la cuisine, a des brusqueries à la porte et, à l’insu du supérieur, a fait dormir des dames dans la maison, etc. En 1862, le frère est envoyé à Notre-Dame de Lumières.

Il est difficile de savoir où il a habité et travaillé pendant quelques années. Son nom apparaît la première fois dans la revue Missions O.M.I. en 1876. Il est alors à Saint-Andelain et le père Mouchette, supérieur, écrit qu’il est satisfait des frères Mante et Aubertin «dont le dévouement remplace avantageusement les étrangers et nous permet de vivre de la vie régulière: jardin, vigne, potager, mobilier, tout cela est en bonne voie.» Le frère se trouve à Angers lorsque la communauté est chassée de la maison en 1881. Il est à Autun en 1887 et 1889, «cultive le jardin avec une ardeur infatigable, fait les commissions et quelquefois la cuisine.» (Missions O.M.I., 1887, p. 67). Il est également jardinier et commissionnaire au noviciat d’Angers en 1892 et il y reste jusqu’aux expulsions de 1903. Au cours des dernières années dans cette maison il est atteint de paralysie. Au début d’avril 1903, on l’envoie avec les novices au Bestin en Belgique. Peu après son arrivée, il meurt le 18 avril, suite à un rhume et à une nouvelle attaque de paralysie. Les obsèques ont lieu le 21 avril. Ses restes reposent dans le cimetière de Saint-Joseph du Bestin.

Yvon Beaudoin, o.m.i.