Naissance à Cork, Irlande, le 1er novembre 1804
Prise d’habit en Penzance, le 2 octobre 1844
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 13 avril 1845 (no 137)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 6 juillet 1845
Décès à Québec, Canada, le 17 avril 1891.

Michael Molloy est né à Cork, Irlande, le 1er novembre 1804, de Emily McLean et de Michael Molloy. Déjà âgé, il rencontra le père Casimir Aubert et commença son noviciat à Penzance, le 2 octobre 1844. Il le continua à Notre-Dame de l’Osier, où il fit son oblation le 13 avril 1845, après avoir obtenu une dispense de six mois de noviciat.

En 1844, les pères Adrien Telmon et Damase Dandurand avaient reçu leur obédience pour Bytown et demandaient instamment au Fondateur de leur envoyer un Oblat de langue anglaise pour le service des Irlandais qui formaient la majorité des catholiques de la ville. En quelques mois, Michael Molloy reçut tous les ordres et Mgr de Mazenod l’ordonna prêtre le 6 juillet 1845. Le père avait déjà reçu son obédience pour le Canada, le 12 juin 1845 et, en février, le Fondateur l’avait annoncé à Mgr Bourget en disant: «La Providence qui veille sur nos besoins m’a fourni précisément le sujet que l’on demande avec tant d’instance: c’est un excellent Irlandais que j’ordonnerai dans le cours de son noviciat; il a fini ses études théologiques, c’est un homme fait, plein de bon sens et de vertus et se sentant de plus appelé à cette mission. On en sera certainement content.»

Le père Molloy n’a pas déçu les espérances de Mgr de Mazenod. Il est resté attaché à la paroisse de la cathédrale d’Ottawa, au service des Irlandais, de la mi-septembre 1845, date de son arrivée, jusqu’en 1890. Il a toujours travaillé sans faire parler de lui, mais avec zèle. Son nom apparaît quelquefois à son arrivée en Amérique, alors qu’il s’est frappé la tête sur un pont en parcourant un canal entre Troy et Albany, puis pendant l’épidémie de typhus de 1847 au cours de laquelle il a été gravement atteint. Il a souvent accompagné Mgr Guigues dans ses visites pastorales des paroisses de langue anglaise, il a été un apôtre de la tempérance et a fondé l’œuvre du Refuge en faveur des filles de mauvaise vie, oeuvre confiée aux Sœurs Grises puis, plus tard, aux sœurs du Bon Pasteur.

Malade en 1890, il ne peut plus faire de ministère, ni même célébré la messe. On l’envoie chez les Oblats de Hull, mais la maison est sans cesse remplie de fidèles qui viennent le voir. On l’éloigne alors à Québec où il arrive au mois d’août 1890. Il se porte assez bien jusqu’au printemps de 1891. Il lit et prie beaucoup. Au début du mois d’avril, son état s’aggrave. Il reçoit le sacrement des malades le 11 avril, et il meurt le 17. Le père Ferdinand Grenier, supérieur à Québec, écrit au père Fabre: «Il était dans sa 87e année. Il laisse parmi nous la mémoire d’un vieillard aimable et d’une patience angélique, d’un missionnaire ardent et d’un zèle à toute épreuve, d’un excellent religieux.» D’abord inhumé sous l’église St-Sauveur, son corps repose aujourd’hui dans le cimetière oblat de Jésus-Ouvrier à Québec.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.