Naissance à Pompey (Meurthe-et-Moselle), le 9 décembre 1827
Prise d’habit à Nancy, le 7 septembre 1848
Oblation à Nancy, le 8 septembre 1849
Ordination sacerdotale à Aix, le 21 septembre 1850 (no 263)
Décès à Ottawa, Canada, le 26 janvier 1916.

Antoine Alexandre Paillier est né le 9 décembre 1827 à Pompey, diocèse de Nancy, France, de Anne Barbe Chardin et de Claude Paillier, distillateur. Après ses études au petit séminaire de Pont-à-Mousson et presque à la fin de son grand séminaire à Nancy, il entra au noviciat de Nancy le 7 septembre 1848 et y fit son oblation le 8 septembre 1849. Après une dernière année de théologie au grand séminaire de Marseille, il fut ordonné prêtre le 21 septembre 1850 par Mgr de Mazenod au grand séminaire d’Aix-en-Provence. Le père Jean Marchal, modérateur des scolastiques, a écrit en 1850: «le frère Paillier me semble excellent sous tous les rapports: application, régularité exacte, soumission aveugle, charité pleine de dévouement, voilà ses vertus. Joyeux, vif, original, entreprenant, il sait égayer les autres et inventer des moyens de récréation. La piété plus sensible que raisonnée n’est pas assez éclairée, il s’est cru en danger dans la congrégation, parce qu’il n’y a pas assez à souffrir et il m’a parlé longtemps des Trappistes. C’est le même motif qui l’a poussé à demander avec tant d’empres­sement les missions étrangères…»

Après son ordination, le père travailla d’abord au sanctuaire de Notre-Dame de la Garde, à Marseille (1850-1851), puis fut envoyé à Ottawa en 1851. Il fit les missions de la Baie James (1851, 1852), celles des chantiers (1852-1853), tout en s’occupant de la paroisse de South Gloucester, Ontario (1851-1854), où il fut également curé (1853-1854). Il devint ensuite professeur au grand séminaire de Buffalo, New York (1854-1856), puis, revenu à Ottawa avec résidence à l’évêché (1856-1858), il exerça le ministère dans la paroisse et fut aumônier des Sœurs Grises. Le père fit aussi les missions de la Côte-Nord du fleuve Saint-Laurent (1856-1857), passa quelques semaines à la Trappe de Gethsemani, Kentucky, et, à son retour, fut envoyé à Maniwaki (1858) puis à la paroisse Holy Angels de Buffalo (1858-1859), pour revenir à Ottawa (1859-1863), où il fut supérieur de la maison de l’évêché et aumônier des Sœurs Grises.

D’Ottawa, le père passa à la paroisse Saint-Pierrre de Plattsburgh, New York (1863-1864), chargé particulièrement des missions de Redford et de Dannemora, puis revint à l’évêché d’Ottawa (1864-1865) avant de devenir supérieur à Buffalo (1865-1868) et curé de la paroisse Saint-Joseph d’Ottawa avec résidence à l’université (1868-1874). Il fut également supérieur de l’université (1874-1877), puis s’occupa de la paroisse Saint-Joseph (1877-1894) et fut aumônier du pensionnat Notre-Dame (1879-1881) et des Sœurs du Bon-Pasteur (1894-1897). Par la suite, il fut professeur d’éloquence sacrée au grand séminaire d’Ottawa (1894) et de nouveau chargé du pension­nat Notre-Dame (1900-1902, 1910-1911). Il demeura confesseur à l’église Saint-Joseph jusqu’à sa mort et résida à l’université (1868-1916).

L’auteur de sa notice affirme que le père Paillier fut un religieux exemplaire. Il observa la Règle dans ses moindres détails et pratiqua les vertus religieuses, en particulier la pauvreté, l’humilité et l’obéissance. Il se distingua toute sa vie par «une gaieté charmante, franche et cordiale.» Il mourut d’une pneumonie à Ottawa, après quelques jours de maladie, le 26 janvier 1916. Ses restes reposent dans le cimetière de Gatineau.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.