Naissance à Marseille, le 21 mars 1804.
Prise d’habit à Marseille, le 28 octobre 1827
Ordination sacerdotale, le 31 mai 1828
Oblation à Marseille, le 1er novembre 1828 (no 33)
Décès à Marseille, le 11 avril 1841.

Balthasar Joseph Henri Paris est né à Marseille le 21 mars 1804. Il avait presque terminé son séminaire à Marseille et était déjà sous-diacre lorsqu’il commença son noviciat au Calvaire le 28 octobre 1827, avec le père Hippolyte Guibert comme maître des novices. Il a été ordonné prêtre pendant son noviciat, par Mgr Fortuné de Mazenod, le 31 mai 1828, et a fait son oblation le 1er novembre suivant.

Il reçoit son obédience pour le grand séminaire de Marseille, où il enseigne l’Écriture sainte de 1829 à 1838, sauf en 1832-1833. Il est envoyé cette année-là à Notre-Dame du Laus avec le père Guibert, supérieur de la communauté. Avant cette date, il demande souvent au Fondateur de quitter Marseille parce que, écrit-il, les Oblats marseillais qui sont demeurés sur place ont tous quitté la Congrégation. Il ajoute qu’il n’est pas devenu Oblat pour être professeur. De plus, en 1832, il se plaint du père Henri Tempier, supérieur du séminaire, qui lui fait enseigner l’Écriture sainte, la morale et le dogme et, le trouvant trop peu «catégorique», le contraint à passer un examen de philosophie. Le père Paris s’élève contre ce projet; il voit dans la philosophie des «formes grotesques, qui éteignent le génie, endorment l’imagination, dessèchent le sentiment et ne prêtent des pensées qu’à ceux auxquels la nature les a refusées…» Le père Tempier ne veut pas tenir compte de ses protestations: «Lui qui aime tant les raisons, écrit le père Paris au père de Mazenod, qu’au moins il m’écoute quand je raisonne; il semble, à le voir partir, qu’il a peur que je le persuade.» C’est alors que le père Paris passe une année à Notre-Dame du Laus, mais revient enseigner de 1833 à 1838.

Il est convoqué nommément au Chapitre général célébré à Marseille du 4 au 8 août 1837. Pendant son séjour au séminaire, il fonde la congrégation des Victimes du Sacré-Cœur et compose les constitutions de cet institut religieux que Mgr Eugène de Mazenod dissout au mois de juillet 1847 à cause de son «état précaire», des «illusions qui y règnent» et des «extravagances qui s’y passent». Les religieuses peuvent entrer dans d’autres congrégations ou demander la dispense de leurs vœux.

Le nom du père n’apparaît plus que rarement dans les sources oblates, de la fin 1838 au début 1841. Le père Rey (II, p. 118) dit qu’il «fut enlevé par une prompte et rapide maladie». D’après ses lettres au Fondateur, il semble plutôt que le père Paris a été longtemps malade et a fait partie de la communauté du Calvaire à partir de 1839. Le 1er janvier 1841, il écrit qu’il est «souffrant» et «débile» et porte sa croix «depuis trois ans». «Je souffre, ajoute-t-il, encore beaucoup de mon affection au cœur au point de ne pouvoir plus offrir le saint sacrifice que rarement, encore évanouissant au milieu.»
Il est décédé le 11 avril 1841. Le 16 avril suivant, Mgr de Mazenod écrit au père Mille à Notre-Dame du Laus: «Je crains qu’on ait négligé au Calvaire de vous faire savoir la bienheureuse mort de notre saint père Paris. Il a rompu ses liens la nuit de la Résurrection, après des souffrances cruelles bien prolongées.» Les funérailles ont eu lieu au Calvaire dès le lendemain de sa mort. Son corps a été enseveli dans le cimetière de la ville de Marseille.

Yvon Beaudoin, o.m.i.