Naissance à Grasse (Var), le 19 juin 1832
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 30 juin 1855
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 2 juillet 1856 (no 413)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 27 juin 1858
Dispense des vœux, le 23 février 1863.

Honoré Peillon est né à Grasse, diocèse de Fréjus, le 19 juin 1832. Il a commencé son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 30 juin 1855 et y a fait son oblation le 2 juillet 1856. On l’avait admis à la profession au conseil général le 2 juin précédent. En le présentant au Supérieur général, le père Vandenberghe, maître des novices, a écrit: «Après avoir fait sa philosophie à Marseille, il a suivi une année les cours de théologie à Fréjus où il a été tonsuré. Sans avoir rien d’extraordinaire ni du côté des talents ni du côté de la piété, je crois qu’il fera un bon sujet. Sa conduite a été égale, son caractère est bon et paisible. Il s’occupe sans inquiétude mais de cœur et d’âme de ce qui lui est ordonné; c’est aussi sans ostentation mais avec soin qu’il s’acquitte de ses devoirs de piété. Il a de l’humilité, du bon vouloir et de la docilité […] Sans défauts saillants, il n’a pas non plus l’ardeur ni l’esprit d’initiative que l’on rencontre chez les caractères plus fortement prononcés.»

Le scolastique a fait deux années de scolasticat à Montolivet et a été ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 27 juin 1858. Dans ses comptes rendus, le père Mouchette, modérateur des scolastiques, le juge toujours assez favorablement, mais reconnaît en lui un caractère «un peu mou», «un peu nonchalant» et une santé faible. «Il a besoin d’être souvent stimulé; bon, vertueux, régulier.» Le 8 juin 1858, il est désigné avec le père Lelons pour la mission de Ceylan. Le 16 octobre suivant, Mgr de Mazenod écrit à Mgr Semeria que les pères Mola et Lelons sont partis mais le père Peillon «est tombé malade et sa maladie qui paraît affecter la poitrine ne permet pas de le risquer dans vos climats».

Dans le Registre du personnel 1862-1863, on lit sous le nom du père Peillon: «D’un extérieur simple. Formes peu aisées. D’une piété et d’une vertu sincères et solides. Talents ordinaires. D’un tempérament lymphatique. Sa santé s’est altérée beaucoup et languit. Malgré tout, il s’est montré dévoué et a rendu des services à Vico. À la rentrée de 1861, il lui fut impossible de reprendre le travail. On lui permit de séjourner quelque temps dans sa famille. Ensuite il a demandé pour des raisons de famille de prolonger son séjour et d’y accepter un ministère. Ceci lui fut permis à certaines conditions. En janvier 1863, il demanda à être dispensé de ses vœux et le conseil, après avoir hésité quelque temps, lui accorda l’objet de sa demande.» En effet, au conseil général, le 1er août 1862, on dit que le père, dans sa famille depuis plus de deux ans, demande la dispense de ses vœux, demande réitérée le 20 février 1863 et que, le 23 février, on décide de lui accorder.

Yvon Beaudoin, o.m.i.