Naissance à Marolles-les-Braults (Sarthe), le 20 avril 1823
Ordination sacerdotale au Mans, le 25 mai 1850
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 14 août 1851
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 15 août 1852 (no 330)
Décès à Ottawa, Canada, le 2 mai 1905.

Marie-Joseph Royer est né le 20 avril 1823 à Marolles-les-Braults, diocèse du Mans, France, d’Anne Fouasson et de Marin Royer. Il étudia au petit séminaire de Précigné et au grand séminaire du Mans. Il fut ordonné prêtre au Mans, le 25 mai 1850, par Mgr Jean Baptiste Bouvier, évêque de ce diocèse. Il avait rencontré le père Léonard Baveux, o.m.i., pendant son séminaire. Désireux d’entrer chez les Oblats et afin de mieux étudier sa voca­tion, il obtint de remplir les fonctions de précepteur dans une famille du diocèse d’Angers, puis prit l’habit religieux au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 14 août 1851 et fit son oblation le 15 août 1852. Le 11 août 1851, le père Gustave Richard, maître des novices, écrit dans un compte rendu: Royer «prêtre depuis un an, âgé de 28 ans, il paraît rempli de l’esprit sacerdotal et d’une grande piété. Caractère gai et aimable. Santé forte. La prédication lui plaît, il paraît qu’il a des dispositions pour le ministère. [Ses] talents paraissent bien bons. Excellentes dispositions sous tous les rapports.» Le père Richard ajoute le 16 octobre 1851: Royer «continue à être l’édification du noviciat pour son bon esprit religieux; en chaire on l’écoute avec plaisir: genre simple et dans le style et dans la pensée: pieux, instructif; des idées naïves qui plaisent. C’est un très bon et très fervent prêtre.»

Pendant son noviciat, le père prêcha plusieurs missions et jubilés avec les pères Melchior Burfin et François-Xavier Guinet, et demeura rattaché au noviciat (1852-1853) où il fut employé à la prédi­cation. Il reçut ensuite son obédience pour le Canada et travailla à la maison de Saint-Pierre-Apôtre de Montréal (1853-1855) en qualité de prédicateur, à Saint-Sauveur de Québec (1855-1863), de nouveau à Montréal (1863-1868), date à laquelle il fut nommé supérieur de la maison de l’évêché d’Ottawa (1868-1869). Lors de la révolte des Métis dans l’Ouest, le père devint aumônier du 3e bataillon et mérita la médaille commémorative de l’expédition (1870-1873).

Rentré en France, il travailla à Notre-Dame de Talence à Bordeaux (1873-1874), fut supérieur à Saint-Jean d’Autun (1874-1877), retourna à Talence (1877-1879), puis se dévoua à Nancy (1879-1880), à Notre-Dame de Pontmain (1880-1881) et à Autun (1881-1883).

Sur sa demande, il retourna au Canada et résida à Montréal (1883-1889), à Saint-Sauveur de Québec (1889-1902) et se retira au scolasticat Saint-Joseph à Ottawa (1902-1905). Un canton de la province de Québec porte son nom.

Le nombre de travaux apostoliques du père Royer fut considérable; il l’estimait à plus de sept cents, sans compter les sermons de circonstances. L’auteur de sa notice écrit: «Généralement le zèle du père Royer avait sa récompense; ses prédications étaient couronnées d’un plein succès, à la grande satisfaction des curés qui avaient demandé son concours. Il remuait les consciences, touchait les cœurs, convertissait les plus endurcis; il arrivait à renouveler les paroisses et produisait un bien vraiment durable…»

Le père Royer mourut à Ottawa le 2 mai 1905. Ses restes reposent dans le cimetière de Gatineau-Hull.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.