Naissance à Manas (Drôme), le 28 juillet 1828
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 4 octobre 1850
Oblation à Marseille, le 6 octobre 1851 (no 311)
Ordination à Marseille, le 23 avril 1854
Décès à Jaffna, Sri Lanka, le 24 avril 1901.

Adrien Saint-Geneys est né le 28 juillet 1828 à Manas, diocèse de Va­lence, France. Il a commencé son novi­ciat à Notre-Dame de l’Osier le 4 octobre 1850 et a fait son oblation à Marseille le 6 octobre 1851. D’après les comptes rendus du père Jacques Santoni, maître des novices, le frère hésita d’abord entre être Oblat ou Trappiste. Il décida de demeurer au noviciat, mais apparut de faible santé, «apathique et inconstant.» Il fit son scolasticat au grand séminaire de Marseille de 1851 à 1854. Le père An­toine Mouchette le trouva lui aussi de «caractère hésitant partout et toujours; de là, manque de générosité dans les occa­sions de mortification; il s’attache à une foule de petites choses…» Le frère fit des progrès en 1854, le modérateur des sco­lastiques écrit: «Sa nomination pour Ceylan l’a changé complètement, il tra­vaille avec beaucoup d’ardeur, il ne s’ar­rête plus aux petits soins de sa santé, je suis content de lui.» Mgr de Mazenod l’ordonna prêtre le 23 avril 1854.

Arrivé à Ceylan en juin, le père étu­dia le tamoul et travailla ensuite dans beaucoup de missions, en particulier à Batticaloa en 1854, Point Pedro en 1855, Passaiyoor, Valigamam en 1862-1863, Myliddy en 1864, Madhu, Mannar en 1869, Mullaitivu, Jaffna en 1875, Delft, Kayts en 1877. L’auteur de sa brève notice, dans Missions O.M.I., écrit: «Par­tout, il témoigna d’un zèle soutenu pour la gloire de Dieu et le salut des âmes; partout, il sut gagner l’affection et l’es­time par les qualités qui formaient les traits caractéristiques de sa personne: la bonté, la gaieté perpétuelle, l’égalité tranquille de son caractère, même dans les circonstances les plus pénibles. Une autre des marques de son apostolat fut la peine incroyable qu’il se donna pour aplanir les divisions fomentées par les schismatiques goanais et l’énergie coura­geuse avec laquelle il combattit les fau­teurs de ce schisme si pernicieux…»

À la fin de sa vie, le père Saint-Geneys fut retiré du ministère actif des missions et nommé directeur spirituel au collège de Jaffna. Il y demeura cinq ans. Sa santé déclina rapidement à partir du début de 1901. Il mourut à Jaffna le 24 avril de la même année.

Yvon Beaudoin, o.m.i.