1. En Angleterre (1846-1851)
  2. En Corse (1852-1863)
  3. À Rome (1863-1869)
  4. À Ajaccio et à Vico (1869-1903)

Naissance à Oletta (Corse), le 18 juillet 1821
Prise d’habit à Notre-Dame de l’Osier, le 24 décembre 1842.
Oblation à Marseille, le 25 décembre 1843 (no 115).
Ordination sacerdotale à Marseille, le 6 juin 1846.
Décès à Diano Marina, le 7 novembre 1905.

Ambroise Louis Tamburini est né à Oletta, diocèse d’Ajaccio, le 18 juillet 1821. Pendant son séjour au grand séminaire d’Ajaccio, il se sent appelé à la vocation oblate et part pour Marseille. Le Fondateur écrit dans son journal, le 17 décembre 1842: «Arrivée du frère Tamburini, envoyé par le père Moreau du séminaire d’Ajaccio. C’est un sujet dont il me fait le plus grand éloge […] Ce jeune homme, m’écrit le père Moreau, vaut son pesant d’or sous le double rapport de la piété et des talents, etc.»

Il commence son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 24 décembre suivant et fait son oblation à Marseille le 25 décembre 1843. Il étudie la théologie au grand séminaire de Marseille en 1844-1846 et est ordonné prêtre par Mgr de Mazenod, le 6 juin 1846. Le Fondateur porte toujours des jugements louangeurs sur lui. Il écrit au père Étienne Semeria, le 1er novembre 1843: «Je suis bien aise de dire pour l’honneur de votre île […] que je suis extrêmement content de Tamburini.» Le 30 avril 1844, il annonce au père Noël François Moreau que Tamburini «est toujours tel que vous l’avez connu». En juillet 1844, le scolastique est malade et passe quelque temps avec le Fondateur à Saint-Louis, maison d’été de l’évêché. Ils font ensemble les exercices de piété.

En Angleterre (1846-1851)
Quelques jours après son ordination, le père Tamburini reçoit son obédience pour Grâce-Dieu dans le comté de Leicester, où il est deuxième assistant et économe de la maison. Au cours de l’été 1851, il avoue qu’il ne peut plus tenir en Angleterre et demande de revenir en France. Le Fondateur écrit au père Casimir Aubert, le 20 juillet, de le laisser partir parce qu’on aura besoin de lui comme professeur au grand séminaire de Fréjus dont Mgr J. Wicart vient de confier la direction aux Oblats. Peu après son arrivée à Marseille, le père est plutôt désigné pour les missions de Ceylan où le Fondateur, sur demande expresse de la Congrégation de la Propagande, envoie des Oblats au vicariat apostolique de Colombo. Il l’annonce au père Semeria, le 21 janvier 1852: «Je pense que le père Tamburini que j’avais rappelé d’Angleterre […] n’aura aucune objection sérieuse à me faire. Il sait parfaitement l’anglais […] Vous connaissez d’ailleurs sa vertu.» Cependant le père «met en avant sa santé» pour ne pas se rendre à cette invitation à moins de recevoir une obédience en règle. «Cette fois, confie le Fondateur, le 2 juillet 1852, il faut le dire à sa honte, le père Tamburini a manqué de courage.»

En Corse (1852-1863)
Le père Tamburini est alors envoyé à Vico, d’abord comme missionnaire puis, de 1855 à 1863, comme professeur au petit séminaire que Mgr Casanelli d’Istria a ouvert dans cette maison oblate. Dans une lettre à ce père, le 2 octobre 1855, Mgr de Mazenod parle de l’importance de la formation donnée dans un petit séminaire et l’invite à concourir à l’observance exacte des saintes règles.

À Rome (1863-1869)
Lors d’un voyage à Rome, à la fin de 1862, le père Joseph Fabre, supérieur général, s’entend avec le Pape pour ouvrir une procure des Oblats à Rome. Le rescrit du Saint-Siège, permettant l’érection de cette procure, porte la date du 20 février 1863. Le 11 mars suivant, le père Fabre remet au père Tamburini l’obédience qui le nomme premier procureur des Oblats dans la ville éternelle. Celui-ci y arrive le 19 mars, bientôt suivi d’un frère et de deux étudiants. Ils résident d’abord dans des appartements loués à Sainte-Brigitte, mais changeront plusieurs fois de maisons. Après six années à Rome, le père Tamburini est déchargé de ses fonctions, le 10 septembre 1869.

À Ajaccio et à Vico (1869-1903)
Le père revient alors à Vico où il prêche des missions avec d’autres pères. Pendant quelques années, de 1878 à 1883, il enseigne l’Écriture Sainte et l’éloquence au grand séminaire d’Ajaccio. De 1883 à 1903, il habite de nouveau à Vico, où il est supérieur de 1893 à 1896. Il prêche, est confesseur extraordinaire de religieuses et est curé de Nesa, près de Vico. Le 16 juillet 1896, on célèbre avec solennité ses cinquante ans de sacerdoce. Dans un rapport au Supérieur général, le père Aristide Hamonic, alors supérieur à Vico, écrit: «Admirons […] le zèle et la bonne volonté du R. P. Tamburini qui, malgré ses soixante-seize ans et ses infirmités toujours croissantes (sciatique), n’a jamais reculé devant la fatigue de la charge de curé de Nesa, été comme hiver, malgré la distance notable à parcourir.»

Au cours de ses dernières années, il compose l’ouvrage: Il trionfo dell’amor di Dio nell’opera della nostra redenzione, publié à Bastia en 1903 (358 pages). C’est lui également qui a écrit les notices nécrologiques des pères Paul Pasqualini, Antoine Étienne Rolleri et Jean Joseph De Veronico (Voir Notices nécrologiques, t. VII, p. 434-447).

Lors des expulsions de 1903, les Oblats doivent quitter Vico, le 3 mai. Le père Tamburini est envoyé à Diano Marina en Italie, où il meurt, âgé de 84 ans, le 7 novembre 1905.

Yvon Beaudoin, o.m.i.