Naissance à Sainte-Sigolène (Haute-Loire), le 11 novembre 1826
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 31 octobre 1849
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 7 juillet 1851 (no 306)
Dispense des vœux, après 1857.

Jean Marie Verdier est né à Sainte-Sigolène, diocèse du Puy, le 11 novembre 1826. Entré au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 31 octobre 1849, il y a fait son oblation le 7 juillet 1851. Il avait été admis à la profession au conseil général, le 2 juillet précédent. Le secrétaire a écrit dans le procès-verbal de la séance: le frère Verdier «a une vertu solide, des talents plus qu’ordinaires, un caractère bon mais un peu concentré, réfléchissant beaucoup et parlant peu. Jugement assez droit. Sa conduite pendant les deux années qu’il a passées au noviciat a été bonne sous tous les rapports; ce qui l’a fait retarder c’est sa santé jusqu’à ces jours un peu faible, mais qui commence à se fortifier».

Il a ensuite commencé le scolasticat au grand séminaire de Marseille, mais n’y est demeuré qu’une année ou deux; il a été envoyé en repos dans sa famille pour cause de maladie mentale. Le 13 septembre 1853, le scolastique Augustin Vassal, son confrère, est allé le voir à Sainte-Ségolène et, écrit-il au père Mouchette, le malade a «raisonné parfaitement avec autant de sang-froid et de jugement que les années précédentes à sa maladie.» On parle du frère au conseil général, le 13 mai 1857. «Quoi faire, lisons-nous, avec le frère Verdier, atteint depuis six ans d’aliénation mentale, que ses parents viennent de nous renvoyer? […] La Congrégation est-elle obligée de s’en charger ou bien peut-elle s’en remettre aux parents pour le soigner et le faire placer dans une maison de santé?» Le nom de ce frère n’apparaît plus par la suite dans les sources oblates.

Yvon Beaudoin, o.m.i.