Naissance à Düsseldorf, Allemagne, le 6 janvier 1825
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 14 août 1847
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 15 août 1848 (no 207)
Expulsion, le 16 août 1851.

Charles Zucker est né à Düsseldorf, diocèse de Cologne, le 6 janvier 1825. Entré au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 14 août 1847, il y a fait son oblation le 15 août 1848. On l’avait admis à la profession au conseil général le 7 août précédent avec les considérations sui­vantes: «Quant au frère Zucker, allemand d’origine, le R. P. Maître le donne comme un sujet capable, et pouvant être très utile dans les missions d’Amérique, plein d’ardeur et de zèle, mais d’un caractère qui peut le rendre difficile à ses supérieurs et pénible à ses frères.» Le 12 août, le Fon­dateur annonce cette admission au père Vincens en lui disant: «Si vous avez l’espoir d’en former un sujet pour les missions étrangères, je consens à ce que vous l’admettiez au noviciat, car pour la France je le juge absolument impropre.»

Après son oblation, Charles Zucker passe l’année scolaire 1848-1849 avec les scolastiques au grand séminaire de Mar­seille et, semble-t-il, s’arrête quelque temps à Notre-Dame de l’Osier à l’été 1849 avant d’aller revoir sa famille et de partir pour l’Angleterre en septembre de la même année. Le Fondateur écrit au père Vincens le 20 mai: «Surveillez le frère Zucker pour qu’il se corrige de ses excen­tricités; qu’il s’exerce dans la vertu de douceur et de patience; les extravagances auxquelles il se livre ne sont pas supportables.»

Le scolastique continue l’étude de la théologie au scolasticat de Maryvale en 1849-1850 et reçoit les ordres mineurs de Mgr de Mazenod le 21 juillet 1850, au cours du voyage de celui-ci en Angleterre. En 1850 ou 1851, il part pour le Canada où cependant son nom n’apparaît pas dans les sources manuscrites ou imprimées de ce pays. On sait seulement que Charles Zucker a été expulsé au conseil général, le 16 août 1851. Dans le procès-verbal de la séance, on lit ceci: «Ce frère oblat, pendant la traversée de Liverpool à New York pour se rendre en Canada avec sept autres pères ou frères, avait tenu une con­duite scandaleuse. Au lieu de revenir à lui après son arrivée, il avait continué à scan­daliser ses frères par des propos qui sup­posaient un cœur gâté; c’est ce qui a déterminé le R. P. Tempier, actuellement visiteur extraordinaire en Canada, de lui ordonner de se retirer en même temps qu’il enverrait au Supérieur général la demande de le dégager de ses vœux. Ce frère a donc été déclaré indigne de vivre dans notre famille dont la sainteté doit être un caractère distinctif et le Supérieur général avec son conseil ont à l’unanimité décidé son exclusion de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.