Biographie

L’évêque Ovide Charlebois est né à Oka au Québec (Canada), le 17 février 1862. Il fit ses études au Collège de L’Assomption (Québec) et au Collège d’Ottawa. Il entra dans la congrégation des Oblats de Marie Immaculée en 1883 et fut ordonné prêtre le 17 juillet  1887. Il fut envoyé aux missions de l’Ouest canadien où il dédia le reste de sa vie à l’apostolat auprès des indigènes présents dans ces régions.

Pendant seize ans, le père Charlebois vécut seul dans la mission Saint-Joseph à Fort Cumberland au nord de Saskatchewan, dans le diocèse de Saint-Albert, travaillant parmi les peuples des Premières Nations. En 1900, on lui confia la responsabilité administrative des missions environnantes, y inclus une mission au Pas, au Manitoba, et aussi la plus grande partie de la zone inférieure de la rivière Saskatchewan. En 1903, il alla à l’École industrielle de Duck Lake, Saskatchewan, où il redressa un établissement en difficulté financière lui donnant une solide base économique.

Nommé vicaire apostolique de Keewatin, au Manitoba, Ovide Charlebois reçut sa consécration épiscopale et l’évêché de Berenice le 30 novembre 1910. Il fut installé le 7 mars 1911 et son lieu de résidence fut Le Pas, où il resta jusqu’à la fin de ses jours.

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Après une vie relativement stable pendant 20 ans, l’évêque Charlebois se vit oblige, âgé de quarante-huit ans, à voyager en canoë ou en traîneau pour ses visites pastorales. Dans son journal nous trouvons une page qui nous donne une idée des difficultés rencontrées lors de sa première tournée pastorale, en 1911.  Il écrivait : « J’ai parcouru 2 000 milles (3 200 km) en canoë et 50 milles (80 km) à pied à travers la forêt. J’ai dormi par terre 60 fois, sous la protection d’une petite tente où très souvent j’ai célébré la messe. J’ai visité 14 missions, pour un total de 4 500 catholiques. Auparavant jamais un évêque n’avait visité six de ces missions. J’ai confirmé 1 100 Amérindiens et je dois dire que leurs attitudes m’ont profondément édifié. » Des dizaines de fois, il fit des voyages similaires.

L’évêque Charlebois réussit aussi à organiser les premières missions de l’Eglise catholique romaine à la baie de Hudson. Il y a toute une histoire particulière à propos de ce travail ; en plus de son activité missionnaire, l’évêque Charlebois fut l’instigateur du processus qui conduit à la proclamation de sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897) comme sainte patronne des Missions par le pape Pie XI, le 14 décembre 1927. Entre 1912 et 1916 la mission oblate de la baie de Hudson n’eut point de succès et elle était sur le point d’être fermée.  Le 2 juillet 1917 le père Arsène Turquetil O.M.I. (1876-1955) eut la joie de baptiser les premiers Inuits dans la région de la baie de Hudson par l’intercession de sainte Thérèse de Lisieux. Pour les missions oblates du Grand Nord il n’était plus question de fermer la mission de la baie de Hudson. Sainte Thérèse l’avait sauvée. L’évêque Charlebois en fut tellement touché qu’il envoya une demande à Rome, signée par 226 évêques missionnaires du monde entier, demandant la grâce de déclarer sainte Thérèse de l’Enfant Jésus patronne de toutes les missions du monde. En 1927 le pape Pie XI répondit favorablement à cette demande.

L’évêque se prodigua avec patience et ardeur à accomplir la difficile tâche d’organiser son vaste vicariat, jusqu’à sa mort, parvenue à l’âge de 71 ans, le 20 novembre 1933 à cause du froid qu’il avait ressenti en voyageant en traîneau pour visiter une communauté au sud de la ville. Il fut enterré dans un petit cimetière dominant le fleuve Saskatchewan. Ses dépouilles mortelles reposent dans la cathédrale de Notre Dame du Sacré Cœur depuis 1955.

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