1929

Dans l’école catholique de la Mission oblate de Fort Vermilion à Alberta, au Canada, le 9 mai 1929, un enfant de 9 ans d’une tribu des Premières Nations, né en 1920, fut guéri d’une lymphadénite tuberculeuse cervicale. Connue aussi sous le nom de scrofule, cette maladie est une lymphadénopathie du cou, se manifestant généralement après une infection des ganglions lymphatiques. Elle est causée par la tuberculeuse. Les symptômes les plus communs sont l’apparition sur le cou d’un abcès chronique, non douloureux, de couleur violacée, qui est persistent et qui généralement augmente de volume avec le temps. La scrofule causée par la tuberculeuse est généralement accompagnée de fièvre, frissons, malaise et perte de poids. À mesure que la lésion progresse, les abcès deviennent des plaies ouvertes. Début mai 1929, le garçon malade était dans un état très critique. Le 5 mai 1929, le prêtre oblat qui lui rendit visite pria avec lui et colla à son lit une image pieuse du serviteur de Dieu Eugène de Mazenod. Le soir du 9 mai, le médecin ordonna à un prêtre de venir donner l’extrême onction au malade. Le lendemain matin, le médecin trouva le garçon totalement guéri. L’excroissance sur le cou avait complètement disparu. Les contrôles médicaux de 1929 à 1938 confirmèrent la durabilité d’une guérison scientifiquement inexplicable. L’enquête diocésaine se déroula en 1938, dans le diocèse de Grouard, au Canada. Le miracle fut examiné par le Saint-Siège entre 1970 et 1972, et confirmé en 1974. Il ouvrit ainsi la porte, avec une autre guérison miraculeuse en 1947, à la béatification d’Eugène de Mazenod en 1975.

1947

Le 30 avril 1946, à Hull, dans l’Ontario, au Canada, un petit garçon était né dans une famille pauvre. Le 28 juin 1947, ce garçon fit une chute d’une hauteur de trois mètres qui lui causa une fracture du crâne. Le landau avait bougé tout seul et il était tombé de la terrasse du premier étage. L’enfant avait une vaste effusion sur l’oreille et l’œil gauches et avait totalement perdue la vue. Il resta à l’hôpital jusqu’au 11 août 1947. Les médecins diagnostiquèrent une cécité permanente. Le 17 août 1947, la mère du garçon aveugle l’emmena en pèlerinage au sanctuaire marial oblat de “Notre-Dame-du-Cap”. Elle dut quémander pour faire le voyage. Le prêtre oblat chargé du sanctuaire lui dit de prier la neuvaine du serviteur de Dieu Eugène de Mazenod. L’Oblat toucha même les yeux du garçon avec sa relique et image pieuse. La mère et l’enfant retournèrent à la maison le jour suivant. Le soir du 18 août 1947, le garçon recouvra la vue. Plusieurs contrôles médicaux confirmèrent la durabilité de cette guérison scientifiquement inexplicable. L’enquête diocésaine fut menée en 1949 dans le diocèse d’Ottawa, au Canada. Le miracle fut confirmé par le Saint-Siège en 1974 et ouvrit la porte, avec une autre guérison en 1929, à la béatification d’Eugène de Mazenod en 1975.

1986

Une religieuse, née à Montréal, au Québec, Canada, le 13 septembre 1916, tomba malade l’été 1986. Le 5 juillet 1986, cette sœur fut hospitalisée à Ottawa. Une tumeur au cerveau fut diagnostiquée. Trois ans plus tôt, la sœur avait été opérée  d’un cancer du sein. Pour enlever la tumeur au cerveau, une opération fut programmée pour le 8 juillet. Le 7 juillet 1986, la sœur reçut le sacrement des malades par un prêtre oblat qui lui donna une relique du bienheureux Eugène de Mazenod. Le 8 juillet, l’opération eut lieu. À la surprise des médecins, aucune tumeur ne fut trouvée. La sœur attribua sa guérison à l’intercession du bienheureux Eugène de Mazenod. Cette guérison présumée miraculeuse n’a jamais été approuvée par les autorités ecclésiastiques.

1987

À partir de mars 1987, un citoyen mexicain, âgé de 55 ans, marié, de Mexico, né en 1932, avec deux enfants, fut mis sous traitement médical. Le 4 mai 1987, un cholangiocarcinome, une tumeur maligne des voies biliaires, fut diagnostiqué. Généralement, ce type de cancer n’est constaté que quand il est déjà à un stade avancé. Les symptômes peuvent inclure fièvre, perte d’appétit, douleur dans la partie supérieure droite, perte de poids, jaunissement de la peau. Quand cela est possible, le traitement de choix est une opération pour enlever la tumeur, qui peut aboutir à la guérison. À l’époque, les interventions pour soigner le cancer n’étaient pas possibles et au malade il ne restait que 3 ans, maximum 5, de vie. En mai 1987, le patient avait perdu 30 kg et son état était de plus en plus grave. Comme il était trop faible, il ne pouvait pas être soumis à une chimiothérapie, ni à une opération.  Les médecins décidèrent de le mettre sous traitement pour réduire la douleur. Le 12 mai, il quitta l’hôpital. Le 7 juin 1987, la famille, qui vivait dans une paroisse oblate, décida de prier la neuvaine au bienheureux Eugène de Mazenod. À la prière s’unit la congrégation de la paroisse. Un groupe de prière se rendait à la maison du malade, matin et soir, pour prier la neuvaine. Le 15 juin, dernier jour de la neuvaine, la douleur devint plus intense. Au cours de la nuit entre le 16 et le 17 juin, l’homme malade arriva au stade terminal, mais le 17 juin, il était guéri. Il put se lever et se laver. À partir de ce jour-là, il alla de mieux en mieux. Un peu plus qu’une semaine plus tard, la personne guérie put quitter la maison pour la première fois. À la fin de l’année, il reprit son travail. Les tests médicaux en 1987, 1988, 1990, 1991 et 1993 ont indiqué clairement que le cancer avait complètement disparu. Les médecins ont décrit cette guérison comme étant exceptionnelle et scientifiquement inexplicable. En avril/mai 1993, l’enquête diocésaine sur un possible miracle par l’intercession du bienheureux Eugène de Mazenod fut menée dans l’archidiocèse de Mexico.  En mars 1994, le Congrès médical de la Congrégation pour les causes des saints confirma la guérison miraculeuse. Ce miracle a ouvert la porte à la canonisation d’Eugène de Mazenod en 1995.