Nnaemeka ALI, OMI

Le 21 octobre 2023, le Supérieur Général, Luis Ignacio ROIS ALONSO, s’est rendu dans le pays des Innus des Rivières Moisie et Sainte-Marguerite. C’était sa deuxième journée sur la Côte-Nord de Québec.

Son arrivée dans ce pays des Innus lui permet de voir de tout près un lieu historique de notre famille religieuse. C’était également une occasion de vivre vraiment l’accueil légendaire des Innus.

La Visite d’un lieu Historique

Les Innus des Rivières Moisie et Sainte-Marguerite ont été, dès le début de notre aventure Nord-Américaine, bien prisés par les Missionnaires Oblats. En effet, nous dit Daniel Vachon : « Dès leurs premiers contacts avec Sept-Îles, les Oblats forment le projet d’ériger ce qui allait être leur première chapelle sur la Côte-Nord ».[1] Ce projet financé par la Propagation de la Foi et conçue en 1846 au moulin à scie du Père Honorât à Laterrière a scellé le destin des oblats avec les Innus de Sept-Îles. 

Ainsi, c’était un moment historique pour le P. Chicho de découvrir l’histoire de cette communauté, qui nous accueille depuis presque deux siècles. Ainsi, dès son arrivée, il est parti en compagnie des pères, Jacques LALIBERTÉ, Hermann TIMTIM, et Alfred RAVELOMANPISANDRAIBE, pour visiter le Musée Shaputuan. Le Musée Shaputuan est, en effet, un lieu où les Innus continuent à raconter leur histoire de résistance et de chemin de portage à travers le territoire, le temps et la vie.

L’Accueil Légendaire du Peuple Rieur  

Une fois la visite du musée terminée, ils sont retournés à Maliotenam, où le P. Chicho ferait une autre expérience de l’accueil Innu. Tout d’abord, ils ont commencé par une messe avec la communauté. Une fois la célébration eucharistique terminée, la soirée a été transformée en une fête communautaire. 

L’équipe pastorale et ses collaborateurs, tous ensemble, ont accordé au général une fête digne d’un pèlerin en quête de rencontrer ses frères et sœurs autochtones. Réunis autour du P. Alfred, leur pasteur, ils ont passé la soirée à se raconter des histoires du passé et du présent, tout en revenant d’un avenir où les missionnaires oblats et les Innus pourront marcher main dans la main sur ce territoire accueillant du peuple rieur. 

En fin de soirée, ils ont offert au P. Chicho quelques objets traditionnels qu’auraient probablement reçu les premiers missionnaires de cette terre innue : une tuque naskapie et le pair des mocassins innus. 

[1] Daniel Vachon, L’histoire Montagnaise de Sept-Iles – Tipatshimun innut ute Uashat (Québec: Éditions Innu, 1985), 8.

Photos par Hermann TIMTIM and Alfred RAVELOMANPISANDRAIBE