Le 5 novembre, entouré de ses frères Oblats et des membres de sa famille, Marcel DUMAIS, ancien Conseiller Général pour la Région Canada-États-Unis (2004 – 2010), Il s’est éteint doucement à Richelieu. Les Oblats rendent hommage à un leader distingué et à un serviteur de Dieu dévoué, dont le décès a laissé un vide dans le cœur de ceux qui ont eu le privilège de le connaître.

Marcel est né le 5 mai 1936 dans la paroisse Saint-Frédérique à Drummondville. Son père Philippe et sa mère Jeannette Corriveau auront en tout deux garçons, Marcel est le second.

Marcel effectue ses études primaires à Drummondville à compter de 1941 et le termine en 1949. Il débute son cours classique au séminaire de Chambly en 1949 et le termine au Séminaire de Nicolet en 1955 avec un Baccalauréat es Art. Un idéal a germé dans son cœur au cours de sa jeunesse, il veut être saint en se donnant comme missionnaire pour aider les autres à être aussi saints. Ce qui l’attire chez les Oblats, c’est leur préférence pour aller porter l’évangile aux pauvres.

Le 28 avril 1955, alors qu’il termine sa rhétorique au séminaire de Nicolet, il adresse sa demande d’admission au noviciat au Père Bazinet. Sa demande est acceptée et il débute son noviciat le 14 août 1955, et le termine en prononçant ses premiers vœux le 15 août 1956. Il part aussitôt pour le scolasticat international de Rome faire ses études en philosophie et en théologie qu’il termine en 1963 avec une licence dans chacune de ces deux matières. Entretemps, il aura fait ses vœux perpétuels le 8 septembre 1959 à Roviano, en Italie, et il est ordonné prêtre le 9 mars 1963 à la chapelle de la Maison Générale à Rome.

De retour au Canada, il commence sa longue carrière de professeur, de 1963 à 2002, tout d’abord à l’Université d’Ottawa comme professeur de philosophie et ensuite comme professeur d’Écriture sainte à l’Université Saint-Paul. Il retourne à Rome où il obtient sa licence en Écriture sainte en 1966, et en 1974 son doctorat à l’Institut catholique de Paris. Entre les deux, il fera une année d’enseignement au Collège de Jonquière en 1967-1968. De 1968 à 2002, il sera sans interruption professeur de Bible et d’exégèse à Ottawa. Il fut responsable de la formation des scolastiques pendant 15 ans.

C’est un euphémisme de dire que Marcel aime apprendre, étudier, et approfondir sa connaissance des Écritures. Ce qui l’amène à apprendre et maîtriser 5 langues modernes : français, anglais, espagnol, italien et l’allemand et en plus de quatre langues anciennes : latin, grec, hébreu, araméen.

Toujours dans le but de mieux faire connaître le Christ et son message à travers les Écritures il publiera 6 volumes, de même qu’une soixantaine d’articles dans des revues. Il est généreux de sa personne et de son temps, en plus de sa charge de professeur, et de la direction de thèses de doctorat, il accepte de donner des sessions, des conférences, des cours dans d’autres universités, des retraites nombreuses aux Oblats, séminaristes et communauté religieuses, etc… en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie.

Nommé en 1984 par le pape Jean-Paul II, il fera aussi deux termes comme membre de la Commission biblique pontificale. À cela s’ajoutent diverses formes de responsabilité dans la Congrégation : Vice-recteur à l’enseignement à l’Université Saint-Paul et directeur des Sciences de la Mission; vice-doyen de la faculté de Théologie, supérieur de la résidence Duvic, membre du conseil provincial de la province Saint-Joseph, puis supérieur provincial de la même Province et enfin en 2004, conseiller général pour la région Canada /États-Unis. Ce qui lui fera parcourir le monde. À son retour à Ottawa, à la fin de son mandat de conseiller Générale, il accepte la présidence de la Société canadienne de la Bible (SOCABI).

Lors de son départ d’Ottawa en novembre 2015, le père Normand Provencher dira de lui : « Je tiens à souligner de façon toute spéciale son dévouement, son enthousiasme, son sens de la responsabilité et de la précision qui nous a toujours étonnés. Avec toi, Marcel, nous rendons grâce à Dieu pour ce que tu es et pour ce que tu as accompli pour la cause de L’Évangile. »

Bref Marcel fut un don de Dieu à l’Église et à sa congrégation parce qu’il fut un infatigable chercheur de Dieu, dans les Écritures, dans les personnes, et dans les événements. C’est à Richelieu que Marcel vivra l’automne de sa vie, comme les arbres sont dépouillés progressivement de leurs feuilles, Marcel fut aussi dépouillé de sa mémoire progressivement, ce qui ne l’empêcha pas d’être heureux jusqu’à la fin.

Il s’est éteint doucement, entouré de l’affection de sa famille, de ses confrères et du personnel, le dimanche 5 novembre après avoir reçu les secours spirituels dus à son état. Ses funérailles seront célébrées le 18 novembre 2023 à la chapelle de la Résidence. Ses cendres seront inhumées le printemps prochain dans le cimetière Oblat de Richelieu.

Que son âme et celles de tous les défunts reposent en paix !