Warren BROWN, OMI
Ancien conseiller général

L’héritage du Père Marcel est défini, non seulement par son service dévoué comme premier conseiller général pour la région Canada-États-Unis, mais aussi par un miracle d’enfance qui a façonné sa vocation future.

Warren BROWN partage deux chapitres essentiels de la vie de cet Oblat bien-aimé : la fondation de l’Association des instituts oblats d’enseignement supérieur (AOIHL) et une rencontre profondément personnelle avec le saint frère André Bessette, qui s’est produite alors que le père Marcel n’ avait que sept mois et qu’il était confronté à une maladie mortelle.

Les débuts de l’Association des Instituts oblats d’enseignement supérieur.

Le père Marcel Dumais a été le premier conseiller général de la nouvelle région Canada, États-Unis, élu lors du Chapitre général de 2004. Le Chapitre a recommandé que la Congrégation joue un rôle plus actif pour faciliter la coopération entre nos diverses institutions d’enseignement supérieur. Ensuite, à l’approbation du Supérieur général, le Père William Steckling, et du Conseil général, Marcel a organisé la première rencontre des Instituts oblats d’enseignement supérieur lors d’une réunion à Rome en mai 2008. Son travail avec le groupe qui s’est réuni à Rome a aidé à rédiger le premier statut de l’association des Instituts Oblats d’Enseignement Supérieur, réunissant ainsi pour la première fois, à Rome, les recteurs ou présidents des Instituts Oblats. Aujourd’hui, l’AOIHL a une dette de reconnaissance envers le Père Marcel Dumais pour sa coordination pionnière et l’organisation de ce groupe qui a perduré jusqu’à nos jours.

Gratitude pour le miracle qui a fait naître une vocation oblate.

À la suite du 35ᵉ Chapitre général de 2010, le père Marcel Dumais a terminé son service à la Congrégation comme conseiller général de la région Canada, États-Unis. Pendant une semaine après le Chapitre général, le père Marcel est resté à Rome pour la période de transition entre l’ancienne administration et la nouvelle. Cela lui a donné une occasion merveilleuse qu’il gardait secrète dans son cœur : assister à la canonisation du bienheureux frère André Bessette, CSC. Le frère André était un frère de la Sainte-Croix, connu de tous au Canada et aux États-Unis pour son extraordinaire dévotion à saint Joseph et pour avoir construit le magnifique et gigantesque Oratoire Saint-Joseph à Mont-Royal, au Canada.

D’une manière très privée et intime, avec une voix tremblante et des larmes aux yeux, le Père Marcel a partagé avec un autre Oblat l’intervention miraculeuse du Bienheureux André dans sa vie, alors qu’il était encore un bébé. Il était gêné par l’émotion que cela provoquait en lui.

En effet, Marcel est né en mai 1936 et même s’il n’avait pas encore un an, il contracte la grippe, avec ses effets dévastateurs de fièvre, de toux, de congestion et d’incapacité respiratoire. Le petit garçon de sept mois est en train de mourir, a annoncé le médecin à sa mère. Il n’y avait rien qui puisse sauver le petit garçon.

Marcel DUMAIS, OMI

En décembre 1936, la nouvelle se répand que le frère André est sur son lit de mort. Mme Dumais, une femme de grande foi, connaît le frère André et son don pour aider les personnes en détresse. Au début du mois de janvier 1937, Mme Dumais se rendit au couvent des Pères et Frères de la Sainte-Croix, à l’Oratoire Saint-Joseph. Elle demanda à voir le frère André. On lui permit d’entrer dans une longue file qui parcourait le corridor jusqu’à sa chambre. C’était une longue procession de fidèles qui étaient là en train de prier et d’aller, un par un baiser la main du frère André et demander des grâces par son intercession. Madame Dumais attendit patiemment son tour pour voir le saint homme. Les yeux du frère André brillent depuis son lit et, avec l’esquisse d’un sourire, il assure à Mme Dumais que son bébé sera soigné avec l’amour tendre de Dieu.

Ce soir-là, Mme Dumais rentra chez elle dans le froid glacial et venteux de l’hiver. En arrivant à la maison, elle trouva Marcel, affaibli par sa maladie, mais étonnamment avec un visage très lumineux, plein de vie, riant, assis et jouant avec de petits cubes de bois. Marcel était guéri ! Quelques jours plus tard, le 6 janvier 1937, le frère André décède. Mme Dumais remercie saint Joseph pour sa fructueuse vie et pour son passage vers le Père.

Marcel, s’est éteint doucement à Richelieu, entouré de l’affection de sa famille, de ses confrères et du personnel, le dimanche 5 novembre après avoir reçu les secours spirituels dus à son état.

Que son âme et celles de tous les défunts reposent en paix !