Naissance à Marseille, le 15 mars 1807
Prise d’habit à Saint-Just, le 25 avril 1829
Oblation à Marseille, le 7 juin 1830 (no 43)
Ordination sacerdotale à Fribourg, le 16 juin 1832
Dispense de ses vœux, le 7 octobre 1835
Décès à Marseille, le 3 juillet 1866.

Marius Jean Baptiste Ailhaud est né à Marseille, le 15 mars 1807. Séminariste à Marseille, il entra au noviciat de Saint-Just le 25 avril 1829 et fit son oblation à Marseille, le 7 juin 1830. Quelques mois après, suite à la Révolution de Juillet, il fut envoyé à Billens en Suisse avec les novices et les scolastiques. Il reçut l’ordination sacerdotale à Fribourg, des mains de Mgr Yenni, le 16 juin 1832.

Marius a toujours été de santé délicate. À Billens, il suit un régime particulier et est dispensé d’une partie des exercices de piété et d’étude. Il reste en Suisse pendant quelques mois après le départ des scolastiques au début de 1833. Il écrit au Fondateur pour dire que sa santé ne s’améliore pas et que seuls les soins de ses parents lui permettraient de se remettre. Il reçoit alors son obédience pour la maison d’Aix. Il travaille beaucoup, surtout pendant l’épidémie de choléra en 1835. Il passe même alors un mois à l’hôpital où il est aumônier. Mais, de là, il trouve un asile à la campagne chez des amis et écrit au père Courtès qu’il a quitté la congrégation: sa santé ne lui permet pas de rester, sa présence est d’ailleurs inutile. Quelques jours après, il écrit à Mgr de Mazenod, à Notre-Dame du Laus lors de l’affaire d’Icosie, et au père Tempier à Marseille. Il demande au premier la dispense de ses vœux; au second, il dit le 2 septembre que la congrégation «n’enfante des sujets que dans les douleurs et les contradictions. Il est trop faible pour porter de telles épreuves».

Mgr de Mazenod reconnaît que ce père rend peu de services, n’est pas bon religieux et est fugitif; il le dispense de ses vœux par lettre du 7 octobre. À son retour à Marseille, il réunit son conseil le 21 octobre. À l’unanimité Ailhaud est exclu de la société. Sur le Registre des prises d’habit, il a écrit: Ailhaud «a apostasié, ensuite il a été expulsé le 7 octobre 1835».

Par lettre du 1er mars 1837, Mgr Fortuné de Mazenod lui permet de quitter le diocèse de Marseille. L’abbé Ailhaud essaie ensuite de rentrer dans les bonnes grâces du Fondateur. Il vient le voir en mars 1837 et au début de février 1838. Il désire même revenir dans la Congrégation. Sa demande est rejetée par le conseil général, le 5 février 1838. Il travaille ensuite dans le diocèse de Marseille. En 1861, il est nommé curé du Plan du Cuque, puis vicaire à la Major en 1864. Il meurt à Marseille, après une courte maladie, le 3 juillet 1866.

Yvon Beaudoin, o.m.i.