Naissance à Cessey-sur-Tille (Côte-d’Or), le 21 mai 1835
Prise d’habit à Nancy, le 5 janvier 1857
Oblation à Montolivet, le 24 juin 1858 (no 462)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 22 septembre 1860
Décès à Marseille, le 16 avril 1915.

Jean-Baptiste Bartet (AG).

Jean-Baptiste Bartet est né à Cessey-sur-Tille, diocèse de Dijon, le 21 mai 1835. Après quelques mois de théologie au grand séminaire de Langres, il a commencé son noviciat à Nancy le 5 janvier 1857 et a fait son oblation à Montolivet le 24 juin 1858. Au noviciat, le maître des novices lui a trouvé plusieurs défauts mais aussi de bonnes qualités. Il l’a proposé à l’oblation en l’envoyant à Marseille au début de 1858.

À Montolivet, le père Mouchette, modérateur des scolastiques, juge d’abord positivement le scolastique Bartet, mais lui trouve ensuite beaucoup de défauts. Il écrit dans ses comptes rendus: «1858, Bartet a fait son oblation avec une grande joie et avec de très bonnes dispositions. Il y a encore quelque chose de léger dans son caractère; 1859, bonne volonté, désir de bien faire, mais léger, inconstant, vice du cœur qui se sent vide et par là mal à l’aise, assez souvent dans une sorte d’apathie… Congédié le 2 septembre à cause de sa curiosité et de ses bavardages par lesquels il faisait du mal aux autres et compromettait tout le monde.»

À l’automne 1859, Jean-Baptiste Bartet semble avoir passé quelques mois chez les Jésuites mais supplie le père Mouchette de l’admettre de nouveau au scolasticat. Il revient en effet le 12 février 1860, termine son scolasticat et est ordonné prêtre par Mgr de Mazenod, le 22 septembre.

On l’envoie d’abord professeur à l’école ecclésiastique de Vico en 1860-1861, puis à Talence où, semble-t-il, il demeure jusqu’en 1866. Dans le Registre du Personnel 1862-1863, on a écrit sous son nom: «Talents au-dessus de l’ordinaire et aptitudes pour la chaire.» Il passe en effet une grande partie de sa vie dans la prédication de retraites et de missions. Son nom apparaît quelquefois dans la revue Missions O.M.I. D’après ces quelques références, il fait partie de la communauté de Nancy en 1868-1869, de celles d’Angers, de Tours puis de Saint-Jean d’Autun. De 1877 à 1915 il réside au Calvaire à Marseille, à l’exception de trois années à Notre-Dame de la Garde (1882-1885), après les expulsions des Oblats du Calvaire.

Lorsqu’il est question de lui dans Missions, on énumère les paroisses où il a prêché, sans porter de jugements sur ses qualités de prédicateur, sauf lorsqu’il prêche une retraite au sanctuaire de Notre-Dame de l’Osier en septembre 1878; le supérieur écrit qu’elle «a été peut-être la plus belle qu’on ait vue depuis vingt-ans». Dans les Missions de 1902, on dit qu’il est «assidu aux cérémonies et au confessionnal où il fait un bien très grand à une très nombreuse clientèle» (p. 402). Il meurt à Marseille le 16 avril 1915, âgé de 80 ans.

Yvon Beaudoin, o.m.i.