Naissance à Limerzel (Morbihan), le 24 avril 1839
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 31 décembre 1859
Oblation à Montolivet, le 17 février 1861 (no 539)
Ordination sacerdotale à N.-D. de Lumières, le 27 juillet 1862
Décès à N.-D. de la Garde, le 12 janvier 1896

Louis Boëffard (AG).

Louis Boëffard est né à Limerzel, diocèse de Vannes, le 24 avril 1839. Il fit ses études classiques au petit séminaire de Sainte-Anne d’Auray et au collège des Jésuites de Vannes. Après deux années de théologie au grand séminaire de Vannes, il commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 31 décembre 1859. Le père Vandenberghe écrit dans ses notes sur les novices que ce frère se conduit bien, est bon et régulier, mais timide, d’un caractère hésitant et avec de vives passions. Au scolasticat de Montolivet du début 1860 à l’été 1862, le père Mouchette, modérateur des scolastiques, le dit également bon religieux, zélé pour ses devoirs, régulier mais parfois réservé et gêné. Il fait son oblation à Montolivet le 17 février 1861, devant Mgr Hippolyte Guibert, et est ordonné prêtre à Notre-Dame de Lumières, le 27 juillet 1862, par Mgr Étienne Semeria.

Après son ordination, il passe deux années comme missionnaire à Autun et une à Angers. Il avoue, dans ses lettres, qu’il a échoué. Il est alors nommé professeur de philosophie à Fréjus de 1864 à 1867, puis professeur et directeur au juniorat de Notre-Dame de Lumières en 1867-1868. Il déclare que «cette situation est opposée à ses goûts». On l’envoie alors comme aumônier des Sœurs de la Sainte-Famille de Bordeaux. Le climat humide de cette ville est nuisible à son larynx dont il a toujours souffert.

En 1871, il arrive à Marseille, prêche dans les paroisses et les couvents du diocèse et obtient beaucoup de succès. Il fait partie de la communauté du Calvaire de 1871 à 1873 et de celle de Notre-Dame de la Garde de 1873 à 1885. De 1885 à 1888, il est supérieur de la communauté d’Aix. Il fait faire d’importants travaux à la maison et transporter de l’Enclos à Aix l’autel devant lequel les pères de Mazenod et Tempier ont fait leurs premiers vœux. En 1888-1890, il est placé comme missionnaire à la maison de Lyon qui vient d’être fondée. Le climat est défavorable à sa voix et il revient à Marseille, d’abord au Calvaire en 1890-1891 puis à Notre-Dame de la Garde jusqu’à sa mort, le 12 janvier 1896, suite à une simple blessure au pied qui s’aggrava à cause de son état diabétique.

Le père Boëffard est bien connu comme prédicateur. Il prêchait surtout l’Évangile et son genre fut très goûté à Marseille. Les journaux lui ont fait une réputation enthousiaste pendant sa vie. À sa mort, on lit dans un article de l’Écho de Notre-Dame de la Garde: «Prédicateur distingué, à la voix puissante et pathétique, nourri d’études sérieuses, plein de vie et d’une grande action oratoire, le père Boëffard avait prêché avec succès dans presque toutes les églises du diocèse et de la région.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.