Naissance à Martres-de-Veyre (Puy-de-Dôme), le 11 février 1826
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 31 octobre 1847
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 1er novembre 1848 (no 223)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 15 février 1852
Expulsion, le 30 juin 1882.

Étienne Bretange est né à Martres-de-Veyre, diocèse de Clermont-Ferrand, le 11 février 1826. Le 31 octobre 1847, il a commencé son noviciat à Notre-Dame de l’Osier, où il a fait son oblation le 1er novembre 1848. On l’a admis à la profession au conseil général, le 2 octobre 1848, parce qu’on l’a considéré «un jeune homme pieux, régulier, d’un solide caractère et possédant des moyens suffisants, mais un peu trop tenace dans ses idées». Il a étudié la théologie au grand séminaire de Marseille et a été ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 15 février 1852.

Le père Bretange a toujours été prédicateur, mais a changé souvent de communauté. En 1854-1855, il est à Limoges où le père Soullier supplie de Fondateur de donner une autre destination à ce père «dont, écrit-il le 22 mai 1855, je ne puis tirer parti sous aucun rapport. C’est un sujet malheureusement dévoyé, amateur de ses idées et qui échappe systématiquement à l’influence du supérieur. Je ne le vois jamais, il se tient à l’écart pour la composition de ses sermons comme pour sa direction spirituelle. Il lui faut une main plus habituée et plus ferme que la mienne pour redresser son jugement, le former au ministère des missions et conduire son caractère passablement bizarre».

D’après la correspondance de ses supérieurs et les comptes rendus de la prédication des pères dans Missions O.M.I., il demeure à Notre-Dame de Lumières en 1857, à Notre-Dame de Bon Secours en 1858-1859, à Nancy en 1859-1860, à Notre-Dame de Bon Secours de 1861 à 1869, à Notre-Dame de la Garde à Marseille en 1874-1875, à Notre-Dame de l’Osier en 1878, au Calvaire à Marseille de 1878 jusqu’aux expulsions en 1881. À ce moment, les supérieurs ont facilité aux pères la dispersion et les ont invités à se faire une position. Le père Bretange s’est mis au service de la paroisse de la Trinité, n’a plus vécu en religieux, a habité seul dans un «sordide appartement» et amassé un pécule. Il est souvent question de lui dans les réunions du conseil général en 1881 et 1882. Pour le retirer de cette position, on lui donne une obédience pour Vico où les pères n’ont pas été expulsés. Il refuse d’y aller. À la réunion du conseil, le 30 juin 1882, on juge cet acte d’insubordination comme un motif suffisant pour l’expulser de la Congrégation.

Yvon Beaudoin, o.m.i.