Naissance à Valleraugue (Gard), le 10 mai 1809
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 13 septembre 1845
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 14 septembre 1846 (no 162)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 15 novembre 1846
Décès à Limoges, le 8 août 1888.

Scipion Chauliac (AG).

Scipion Chauliac est né à Valleraugue, diocèse de Nîmes, le 10 mai 1809. Il a étudié au petit et au grand séminaire de Nîmes. Clerc minoré, il enseigna pendant dix ans dans quatre collèges et petits séminaires. À l’âge de 36 ans, il entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 13 septembre 1845 et fit son oblation le 14 septembre 1846. En quelques mois, Mgr de Mazenod lui conféra les ordres majeurs, et le sacerdoce le 15 novembre 1846.

Il est alors désigné pour enseigner l’Écriture sainte d’abord au grand séminaire d’Ajaccio, puis à celui de Marseille mais, à la fin de l’année 1846, il est plutôt envoyé à Notre-Dame de Bon-Secours comme gardien du sanctuaire et pour se préparer à la prédication sous la direction du père Toussaint Dassy. À l’automne de l’année 1847, il reçoit son obédience pour la nouvelle maison oblate de Limoges. C’est là que, sauf de courtes absences, il passe sa vie, comme missionnaire d’abord puis, au cours des dernières années, comme remplaçant de curés ou de vicaires. Il trouve aussi le temps d’aider à l’œuvre du Bon-Pasteur, puis auprès des pauvres de la ville et des pèlerins de Notre-Dame de Sauvagnac.

Le père Melchior Burfin, auteur de la notice nécrologique, dit que le père Chauliac fut un très bon religieux, méticuleux observateur de la règle et très fidèle aux vœux. Il ajoute que de tempérament fougueux, à l’imagination vive, doué d’une santé robuste et d’une forte voix, le père Chauliac était missionnaire mais pas orateur. Il ne refusait cependant jamais de prêcher, confessait des journées entières et faisait beaucoup chanter les fidèles. Dans une lettre au père H. L. François Merlin, le 27 janvier 1853, Mgr de Mazenod écrit que le père Chauliac «est certainement un de nos meilleurs missionnaires». Son nom est quelquefois mentionné dans Missions O.M.I. En 1865 et 1867, il est qualifié «d’infatigable ouvrier», «d’infatigable prédicateur en patois».

Il ne fut malade que pendant quelques jours, emporté par une fluxion de poitrine, dans la maison de Limoges, le 8 août 1888. Son corps repose dans le tombeau de la famille Maupetit au cimetière de Limoges.

Yvon Beaudoin, o.m.i.