Naissance à Bastia (Corse), le 1er mars 1838
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 7 septembre 1859
Oblation à Montolivet, le 17 février 1861 (no 529)
Ordination sacerdotale à Autun, le 26 juillet 1864
Décès à Jaffna, le 2 juillet 1891.

Étienne Ghilini est né à Bastia, dio­cèse d’Ajaccio, le 1er mars 1838, de André et de Catherine Ghilini. Il commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 7 septembre 1859 et étudia la théologie à Montolivet en 1860-1862, puis à Autun en 1862-1864. Il a fait son oblation à Montolivet devant Mgr Hippolyte Guibert, archevêque de Tours, le 17 février 1861, et a été ordonné prêtre à Autun le 26 juillet 1864. Le maître des novices et les modérateurs des scolastiques à Marseille et à Autun, disent que ce frère est très pieux et docile, mais «a peu de moyens et manque de jugement.»

Il partit pour Ceylan le 19 septembre 1864 et passa sa vie missionnaire dans le diocèse de Jaffna. Après avoir appris un peu de tamoul, il fut vicaire à Batticaloa de 1865 à 1868, curé à Pesalai de 1868 à 1875, responsable de la mission de Vali­gamam en 1875-1876, puis de celle de Mirusuvil de 1876 à 1891. C’est à Anu­radhapura, où il resta quelque temps en 1891, qu’il ressentit les premières attaques de malaria. Il mourut de cette maladie à Jaffna, le 2 juillet 1891.

Dans une brève notice, parue dans le Catholic Guardian (vol. XVI, no 26, 4 juillet 1891), il est dit que le «R. P. Ghilini fut un missionnaire actif, zélé et rude travailleur. Quoiqu’il ait eu à suppor­ter beaucoup de difficultés et de priva­tions au milieu des sables brûlants de Pesalai, et dans le district malsain de Patchilapali, il ne demanda jamais son changement à ses supérieurs, jamais il n’exprima une parole de plainte; il supporta toutes les privations avec patience, courage et gaieté. Sur son visage toujours un doux sourire, et nous ne nous rappelons pas l’avoir jamais vu abattu. Son amabilité, son doux caractère, sa gaieté calme et ses manières attrayantes le faisaient chérir de tous ses supérieurs, de ses confrères et de tous les chrétiens confiés à ses soins…»

Yvon Beaudoin, o.m.i.