Naissance à Charmoilles (Haute-Marne), le 9 juillet 1825
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 8 novembre 1849
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 9 novembre 1850 (no 287)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 29 mai 1851
Dispense des vœux, le 27 avril 1859.

Laurent Lallement est né à Charmoilles, diocèse de Langres, le 9 juillet 1825. Le 8 novembre 1849, il est entré au noviciat de Notre-Dame de l’Osier où il a fait son oblation le 9 novembre 1850. Au conseil général, le 20 octobre précédent, on l’a admis à la profession, quatre voix contre une. Le secrétaire général écrit à ce sujet: «Vertu assez solide; les renseignements que l’on a reçus sur son compte sont satisfaisants. Il a un caractère un peu original; mais bon; des moyens ordinaires; il fera bien pour la prédication.»

Après une dernière année de théologie au grand séminaire de Marseille, il est ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 29 mai 1851 et tout de suite envoyé à Ceylan avec trois autres pères, destinés au vicariat de Colombo. Mgr de Mazenod annonce leur départ au père Semeria, le 3 juin, en disant qu’il envoie le père Pulicani et trois autres pères (Lallement, Perréard et Duffo) qui «sortent à peine du nid, mais ce sont des hommes de bonne volonté dont tu tireras très bon parti; ils sont d’ailleurs capables de bien faire». Arrivés à Ceylan le 25 juillet 1851, ils sont dispersés dans le vicariat de Colombo et voient peu souvent le père Semeria, leur supérieur qui réside à Jaffna.

Le père Lallement travaille avec zèle mais, au début de 1856, il est dénoncé auprès du père Semeria pour des «faits d’une nature grave sous le rapport des mœurs». Le père Semeria écrit au Fondateur et «croit qu’il faut rappeler ce pauvre sujet en France afin de bien examiner son affaire et juger s’il est digne de pardon ou s’il vaut mieux le congédier». Au conseil général, le 11 mars 1856, on décide de le rappeler. Son nom figure parmi les neuf pères, élèves du «grand cours» à Notre-Dame de la Garde en 1858-1859.

Au conseil général, le 10 mars 1859, on décide de le dispenser de ses vœux pour les motifs suivants: «Le père Lallement, lisons-nous dans le procès-verbal de la séance, cédant à une passion qui l’avait déjà tant compromis à Ceylan, s’est laissé aller à boire une bouteille entière d’eau de vie qu’il a trouvée quelque part, ce qui l’a mis dans un état complet d’ivresse. Après cela, il n’y avait plus rien à faire que de prendre le parti qu’on lui a conseillé d’aller s’ensevelir dans un cloître pour y faire pénitence.» Il se rend à la Trappe et est dispensé de ses vœux le 27 avril 1859.

Yvon Beaudoin, o.m.i.