Naissance à Eyguières (Bouches-du-Rhône), le 9 juillet 1819
Prise d’habit à N.-D. de Lumières, le 3 décembre 1844
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 8 décembre 1845 (no 152)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 23 décembre 1848
Dispense des vœux au mois d’août 1861.

Henri Lancenay est né à Eyguières, au diocèse d’Aix, le 9 juillet 1819. Il a commencé son noviciat à Notre-Dame de Lumières le 3 décembre 1844 et a fait son oblation à Notre-Dame de l’Osier le 8 décembre 1845. Après l’étude de la théologie au grand séminaire de Marseille, il a été ordonné prêtre à Marseille le 23 décembre 1848.

Il est aussitôt envoyé au Calvaire à Marseille où, de 1848 à 1852 et en 1857-1858, il exerce le ministère auprès des fidèles qui fréquentent la chapelle, tout en étant aumônier des Dames de Nazareth et de leurs élèves. Il enseigne ensuite la morale au grand séminaire d’Ajaccio de 1852 à 1856. Le père Magnan, supérieur, le nomme assez souvent dans sa correspondance avec Mgr de Mazenod. Le 3 mai 1852, il dit que le père Lancenay n’a pas une bonne santé mais «fait avec zèle ce qu’il fait. Il est parfois un peu morose, mais c’est passager et cela tient à l’irritabilité de ses nerfs». Les élèves l’estiment à cause de ses vertus et de ses talents. Le 7 février 1854, il dit encore que «le père Lancenay a un peu d’aigreur dans le caractère, il ne manque pas non plus de confiance en son jugement. Tout cela, uni à des nerfs irritables, rend par intervalle son commerce peu agréable. Il a pourtant des qualités que je me plais à reconnaître. Il s’occupe de sa classe avec zèle, il se prête assez aux diverses charges du séminaire».

En 1856-1857, il remplace le père Charles Bellon comme supérieur du grand séminaire de Romans, où il ne demeure qu’une année. En effet, Mgr de Mazenod, ayant appris que Mgr Lyonnet, nouvel évêque de Valence, était en pourparler avec les Jésuites pour la direction du séminaire, retira les Oblats de ce séminaire qu’ils dirigeaient depuis 1853. Après une année au Calvaire, le père Lancenay est nommé professeur de morale au scolasticat de Montolivet, où il enseigne au cours des années scolaires 1859-1860 et 1860-1861.

En 1861, on ne sait pour quel motif, il obtient du père Tempier la dispense de ses vœux et est nommé à la petite cure de Négrel, au diocèse d’Aix. Il regrette son geste et, le 9 novembre 1861, il supplie le père Tempier, vicaire général, de l’admettre de nouveau dans la Congrégation. Dans le Registre du personnel, on lit: «Sa grâce lui fut refusée.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.