Naissance, le 9 août 1818
Prise d’habit à Penzance (?), le 7 dé­cembre 1847
Oblation à Grace Dieu (?), le 8 dé­cembre 1848 (no 228)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 29 juin 1851
Dispense des vœux en 1868.

Francis Joseph Lynch est né le 9 août 1818. Il commença son noviciat avec le père William Daly comme maître des novices, sans doute à Penzance, le 7 décembre 1847, et fit son oblation, le 8 décembre 1848, devant le père Casimir Aubert, probablement à Grace Dieu. Il fit deux années de scolasticat à Maryvale en 1848-1850 et une année au grand sémi­naire de Marseille. Dans un compte rendu de juillet 1851, le modérateur des scolastiques, écrit: «Le frère Lynch me laisse dire peu de chose sur lui à cause de son amour pour la tranquillité et de la solitude. Il n’a presque pas fréquenté la communauté; il n’avait de communication avec personne et le séminaire semblait l’ennuyer et le fatiguer. Il n’a passé que quelque temps au milieu de nous et c’est à peine s’il nous en reste un souvenir.»

Le scolastique fut ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 29 juin 1851 et rentra aussitôt dans sa province. D’après quel­ques lettres et la revue Missions O.M.I., c’est lui qui était supérieur du pénitencier de Glencree en 1862-1866. On lit en 1862: «Le père Lynch et la communauté de Glencree continuent avec un succès toujours croissant le grand œuvre de réformation à l’égard des prisonniers. Ils sont maintenant au nombre de 210…» Dans son rapport de la province anglo-irlandaise, le 21 octobre 1865, le père Robert Cooke, provincial, ajoute: «Sous la direction intelligente et judicieuse du R. P. Lynch et de ses zélés coopérateurs, le pénitencier de Saint Kervin doit être rangé parmi les institutions modèles de ce genre, tant à cause de la perfection et du confort de l’administration intérieure, que pour le bien immense fait aux jeunes criminels confiés à ses soins, sous l’influence d’une admirable discipline religieuse et industrielle. Impossible à ceux qui n’auraient pas été à Glencree, de croire que 260 jeunes détenus de toutes tailles, autrefois en guenilles, méchants, vagabonds, aient pu être transformés, sous la douce, bienveillante, mais ferme direction du R. P. Lynch et de ses collègues, en une troupe de jeunes élèves à l’air confortable, à la mine intelligente et joyeuse…»

En 1868, le père est prédicateur et demande la dispense de ses vœux «pour la raison qu’il ne peut s’astreindre à la vie de communauté et qu’il pense que l’état de prêtre séculier assurera mieux son salut…» Au conseil général, le 7 mai 1868, on lui permet de demander cette dispense à la congrégation de la Propagande. Après avoir quitté, il est pendant 10 ans curé dans le diocèse de Shrewsbury, puis cha­pelain chez un riche propriétaire dans l’archidiocèse d’Édimbourg en Écosse. Au mois d’octobre 1886, il demande au père Joseph Fabre d’être réadmis dans la Congrégation. Dans une lettre au père Charles Tatin, le 8 novembre 1887, on apprend que le Supérieur général n’a pas donné suite à cette demande.

Yvon Beaudoin
Michael Hughes, o.m.i.