Naissance à La Fare (Hautes-Alpes), le 12 juillet 1831
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 19 octobre 1853
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 1er novembre 1854 (no 377)
Décès à Durban, Afrique du Sud, le 8 novembre 1888.

Ferdinand Manuel est né à La Fare, diocèse de Gap, France, le 12 juillet 1831. Il commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 19 octobre 1853 et y fit son oblation comme scolastique le 1er novembre 1854. On l’avait admis aux vœux au conseil général le 22 octobre précédent. Dans le procès-verbal de la séance, le secrétaire a écrit: «Le frère Manuel a fait sa philosophie, paraît n’avoir que des moyens bien ordinaires, mais il est pieux et régulier et tout dévoué à la Congrégation.» Il étudia la théologie à Montolivet en 1854-1856. Le père Antoine Mouchette, modérateur des scolastiques, comme le maître des novices, le trouvent très bon et très régulier mais «d’une lenteur mortelle», «sans vie, sans énergie», avec «peu de talent», «caractère endormi.» Le conseil général lui propose, le 1er février 1856, de devenir frère parce que ses professeurs le jugent «impropre à être élevé aux saints ordres», «il ne pourrait pas acquérir le suffisant sous le rapport de la science.» Le frère accepta avec plaisir ce changement qu’il désirait.

Il reçut alors son obédience pour le Natal et partit au printemps de 1856 avec le père Victor Bompart. Il a été sacristain et économe à Pietermaritzburg jusqu’en 1881. Mgr Allard, pourtant jamais content de la vie religieuse de ses sujets, a écrit: «Je mets en principe que si l’on voulait avoir une idée d’un ecclésiastique et d’un religieux parfait, il n’y avait qu’à voir le frère Manuel, à l’église, à la maison et dans toutes ses démarches quand il sortait en ville pour affaires. À l’église, il paraissait toujours en soutane, au moins le dimanche, et revêtu d’un surplis qu’on appelle cotta. Les fidèles pouvaient dire de lui que c’était un ange; jamais en lui aucune marque, aucun signe de légèreté. Sa tenue recueillie au pied de l’autel charmait même les hommes récemment convertis du protestantisme et ils en faisaient l’éloge…»

De 1881 à 1888, le frère a fait partie de la communauté de Durban, sauf une année passée à la mission Saint-François-Xavier au Bluff. À Durban il a surtout été infirmier du père Jean Baptiste Sabon, paralysé, décédé en janvier 1885. Il visitait les prisonniers le dimanche. Il est décédé subitement à Durban, le 8 novembre 1888.

Yvon Beaudoin, o.m.i.