Naissance à Devon, Angleterre, le 19 septembre 1838
Prise d’habit à Sicklinghall, le 30 mai 1857
Oblation à Sicklinghall, le 31 mai 1859 (no 482)
Ordination sacerdotale à Inchicore, le 27 avril 1862
Dispense des vœux en 1883.

Joseph Augustine Matthews est né à Devon, le 19 septembre 1838. Entré au noviciat à Sicklinghall en mars 1857, il a pris l’habit le 30 mai suivant et a fait son oblation le 31 mai 1859. Il a commencé son scolasticat à Montolivet en 1859-1860. Dans une lettre du 7 juillet 1860, le Fondateur écrit au père Boisramé à Sicklinghall: «Les novices que vous nous avez envoyés sont charmants. Malheureu­sement le frère Matthews (J’écris mal son nom, mais vous me comprenez) s’est trop fatigué à l’étude. On a décidé de le renvoyer en Angleterre, c’est bien malgré moi.» Dans ses comptes rendus des scolastiques, le père Antoine Mouchette écrit en mai 1860: «Matthews, sa santé a souffert; il a besoin de ménagement; toujours bien bon, mais impressionnable; on l’a renvoyé en Angleterre à cause de sa santé.» Il a complété ses études à Sicklinghall et a été ordonné prêtre avec Robert Power à Inchicore, le 27 avril 1862, par Mgr O’Connor, OSA, évêque de Saldes. Il a célébré sa première messe à Inchicore le lendemain, assisté par le père Boisramé.

Il est à Dublin en 1862-1863, au collège oblat de l’Immaculée Conception de la rue Upper Mount. Le Codex de Sicklinghall indique ensuite sa présence avec les junioristes à la maison de Belmont House, acquise en 1863, et à Sicklinghall au mois d’août 1864. On lit le 10: «Les pères Matthews et Hennessy, et environ 12 junioristes, sont arrivés ici de Belmont House, Stillorgan près de Dublin. Lys Marie devient juniorat.» Dans un paragraphe, qui couvre la période de février à mai 1865, il est dit que «sous la direction du père Matthews le chœur progresse favorablement.» Une entrée du Codex, le 12 décembre 1865, dit qu’il est allé avec le père Arnoux participer à l’ouverture de l’église des Martyrs anglais par le cardinal Manning, puis ensuite qu’il est allé passer deux semaines chez ses parents. Sa présence au juniorat est confirmée dans un rapport du père Arnoux dans Missions O.M.I. de 1865. À la page 582, on lit: «Le R. P. Matthews se consacre cœur et âme au bien de nos junioristes. Il est leur professeur en chef et leur directeur spirituel.» Il ajoute que le père est «accablé de travail». On lit dans la notice du père Thomas Dawson, o.m.i., un de ses élèves, que celui-ci a étudié à Sicklinghall sous la direction du père Joseph Matthews, pour lequel il avait une grande admiration et à l’enseignement duquel il attribuait son habileté dans le domaine des lettres.» [De Mazenod Record 7 (1939), p. 55; voir Missionary Record 7 (1899), p. 402]. Après la messe de Requiem de M. Peter Middleton, le 8 juin 1866, dans l’église de Sicklinghall, le père Matthews a fait un discours, commentant le texte «Bienheureux le riche qui sera trouvé sans tache» (Si 31, 8-11). Il remplaçait alors le supérieur, le père Arnoux, absent. On trouve un extrait de ce sermon dans Missionary Record 5 (1895), p. 263-265. Dans un autre numéro de Missionary Record 18 (1918), p. 431, le père Dawson affirme que le père Matthews a été professeur à Autun avant la guerre franco-prussienne de 1870 et a fait connaître à ses étudiants l’ouvrage de Newman The Grammar of Assent.

Un plus grand défi l’attendait. Il a été choisi en 1871 pour inaugurer le second pénitencier de la province, celui de Saint Conleth de Philipstown. Il n’y est demeuré qu’une année; en 1872, il a été nommé supérieur à Tower Hill à Londres. Le père célébra la messe à l’ouverture solennelle du nouveau chœur de l’église Holy Cross à Liverpool par le cardinal Manning le 31 août 1875. Au mois d’août 1876, il participa à la retraite des provinciaux et des supérieurs à Autun. Il prêcha avec succès une retraite aux paroissiens de Kilburn en 1877.

On trouve son nom une dernière fois dans le procès-verbal de la séance du conseil général le 16 janvier 1883: «Le père Général, lisons-nous, fait part aux membres du conseil que le père Matthews a demandé à Rome la dispense de ses vœux et il ajoute qu’il n’y a pas lieu de regretter ce pauvre sujet; aussi ne mettra-t-il aucun obstacle à ce que la dispense qu’il demande lui soit accordée.» Son frère cadet a été aumônier pendant la guerre des Boers.

Yvon Beaudoin
et Michael Hughes, o.m.i.