Naissance au Monestier-de-Clermont (Isère), le 9 octobre 1841
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 7 août 1859
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 15 août 1860 (no 524)
Décès à N.-D. de Lumières, le 16 août 1862.

Gustave Perrénot est né au Monestier-de-Clermont, diocèse de Grenoble, le 9 octobre 1841. Enfant, il connut les Oblats à Notre-Dame de l’Osier. C’est aux frais de la Congrégation qu’il fit ses études secondaires à l’institution de la Sainte-Famille à Marseille. Le 7 août 1859 il commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier, où il fit son oblation le 15 août 1860. Au noviciat, le père Vandenberghe écrit dans ses notes que ce novice est un des plus exacts, «très pieux, vertueux, docile». Il réussit bien dans ses études mais paraît un peu hautain dans son extérieur. À Montolivet, en 1860-1861, le père Mouchette, modérateur des scolastiques, le dit toujours bon et régulier, mais ajoute en mai 1861: «Ce jeune homme a toujours été estimé. Je le trouve bien peu communicatif, tremblant devant l’autorité, gêné, d’une gravité affectée qui ressemble souvent à de l’indifférence ou du mépris.»

Cette attitude s’explique sans doute par sa maladie. Au début de 1862, il est envoyé en repos à Notre-Dame de Lumières. Il écrit au père Fabre, le 7 juin, que son «poumon gauche est complètement paralysé et le poumon droit endommagé». Il meurt le 16 août 1862, dans la 21e année de son âge. Le modérateur des scolastiques écrit au père Fabre, le 18 août: «Je ne puis que vous exprimer le regret que j’éprouve de la perte de ce cher Oblat. Il donnait les plus heureuses espérances sous le rapport de la science et de la vertu. Il se faisait surtout remarquer par son courage et son énergie: c’est ainsi qu’il nous a caché le mal dont il était miné sourdement et qu’il se dissimulait à lui-même. Sa piété, quoique moins apparente, était cependant sincère et généreuse. Il voulait le bien, il y aspirait de toute la force de ses désirs…»

Yvon Beaudoin, o.m.i.