Naissance à Massongy (Haute-Savoie), le 27 mai 1826
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 9 juillet 1847
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 10 juillet 1848 (no 199)
Ordination sacerdotale à Marseille, le 29 juin 1851
Sortie de la Congrégation en 1872.

François Picus est né à Massongy, diocèse d’Annecy, le 27 mai 1826. Le 9 juillet 1847 il entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier où il fit son oblation le 10 juillet 1848. On l’avait admis aux vœux au conseil général, le 28 juin 1848, en constatant qu’il manquait de piété et était un peu porté à la légèreté, mais qu’il n’y avait rien de grave dans ce qu’on pouvait lui reprocher à ce sujet. «D’ailleurs, ajoutait-on, il la rachète par d’autres qualités: il est très attaché à sa vocation, fidèle à ses Règles. Pour les talents, il présente des garanties plus que suffisantes et, pour le caractère, est de ceux qui paraissent le mieux fait pour la vie de communauté.»

Il étudie la théologie au grand séminaire de Marseille et est ordonné prêtre par Mgr de Mazenod le 29 juin 1851. Il passe quelques semaines de repos à Notre-Dame de Lumières en juillet-août 1850. En l’y envoyant, le père Tempier écrit au père Bise, supérieur à Lumières: «J’ai recommandé de la manière la plus expresse au frère Picus de ne pas se livrer au chant ni de jouer de la flûte, ce à quoi il est très porté. Il a, pour mieux dire, une espèce de passion pour tout cela et sa santé en souffre considérablement.»

De 1851 à 1863, le père Picus enseigne le dogme au grand séminaire de Fréjus, est maître de chant et s’occupe d’une œuvre en faveur des églises pauvres. Comme les autres professeurs, il prêche quelques retraites religieuses au cours des vacances d’été. De 1864 à 1871, il réside à la maison générale à Paris, est chargé du ministère à la chapelle de la rue Saint-Pétersbourg et prêche des retraites.

Nommé supérieur de la maison du Calvaire à Marseille en 1871, il n’y reste qu’une année. En effet, il commence alors sans permission une œuvre de réparation. Par décision du conseil général, le 26 février 1872, on lui défend de s’occuper de cette œuvre qui s’appuie sur «des faits prétendus merveilleux» et qui a été commencée en suivant une conduite «peu franche, peu délicate et irrégulière.» Il persévère dans son projet et, le 10 avril 1872, le conseil général l’autorise à demander à Rome la dispense de ses vœux.

Après sa sortie, d’après une note conservée dans son dossier aux archives générales, il aurait fondé un orphelinat à Thonon et un autre à Nice et serait décédé en 1897.

Yvon Beaudoin, o.m.i.