Naissance à Saint-Affrique (Aveyron), le 12 juillet 1810
Prise d’habit à Marseille, le 31 mai 1834
Oblation à Aix, le 1er juin 1835 (no 60)
Expulsion, le 21 octobre 1835.

Auguste Roustan est né à Saint-Affrique, diocèse de Rodez, le 12 juillet 1810. Il a commencé son noviciat à Marseille le 31 mai 1834 et a fait son oblation à Aix le 1er juin 1835. Il a suivi les novices et les scolastiques à Notre-Dame du Laus pendant l’épidémie de choléra au cours de l’été 1835. Il était au grand séminaire de Marseille au moment de son expulsion.

Aucun Oblat ne mentionne ce nom dans sa correspondance et le Fondateur ne le nomme que trois fois. Dans son journal, le 19 septembre 1837, il parle de plusieurs postulants entrés au noviciat en 1834 et, entre autres, d’un certain Casimir Périer, «un des bandits d’Albi et pays circonvoisins, écrit-il, qui firent irruption chez nous par je ne sais quel maléfice, qui nous grugèrent, trompèrent, ensorcelèrent pendant trop longtemps, et qu’il fallut renvoyer tous les uns après les autres, après que, par circonstance, je fus à même de les voir de près et de les juger moi-même. C’est à Notre-Dame du Laus que j’eus occasion de voir cette chiourme de près. Malheureusement, il était trop tard pour l’abominable Roustan qui avait déjà fait son oblation…»

Auguste Roustan fit apparemment un bon noviciat. Il changea complètement d’attitude après sa profession. On lit dans le procès-verbal du conseil général, le 21 octobre 1835: «Point de discrétion dans ses paroles, … critiquant ses supérieurs, se plaignant de tout… Un hypocrite qui a cherché à tromper par les apparences de la vertu, afin de pouvoir être admis dans la Congrégation et, de là, parvenir au sacerdoce; que non seulement il n’a aucun goût, aucune volonté de pratiquer les devoirs de la vie religieuse, mais qu’il est fort suspect sous le rapport essentiel des mœurs… Il a été unanimement décidé que le frère Roustan serait chassé sans délai de la Congrégation à laquelle il avait été indigne d’être agrégé et qu’il aurait infailliblement déshonorée.»

Yvon Beaudoin, o.m.i.