Naissance aux Échelles (Savoie), le 20 février 1817
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 7 septembre 1853
Oblation perpétuelle à Marseille, le 17 février 1856 (no 408)
Décès à Fort Providence, Canada, le 2 mai 1890.

Joseph Salasse est né le 20 février 1817 aux Échelles, diocèse de Chambéry, de Jeanne Baptiste Bocquet et de Joseph Étienne Salasse, fabriquant ou trempeur de limes. Il commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 7 septembre 1853. Dans ses comptes rendus, le père Florent Vandenberghe donne chaque mois des détails sur une dizaine de no­vices coadjuteurs, mais ne nomme le frère Salasse qu’en mars 1854. Salasse «se forme bien, lisons-nous; il a quelque éducation et de la piété, apprend la cui­sine. Caractère un peu vif et brusque; se laisse corriger; sa mysticité passe».

Le frère demeura à Notre-Dame de la Garde de 1854 à 1857 et fit son oblation perpétuelle à Montolivet devant Mgr de Mazenod le 17 février 1856. C’est sans doute le jugement de ses éducateurs qui est reproduit dans le registre du Person­nel en 1862 dans lequel on lit: «Salasse, d’une santé bonne; pâtissier de son état; vertu rare, piété sincère, caractère très bon.» Il reçut en 1857 son obédience pour les missions de Saint-Boniface, après qu’on lui eût fait apprendre le mé­tier d’imprimeur. Arrivé à la Rivière-Rouge en mai 1857, il partit immédiate­ment pour Lac-la-Biche, Alberta (1857-1862), puis travailla à l’Île-à-la-Crosse, Saskatchewan (1862-1864), à Fort Ré­solution, Territoires du Nord-Ouest (1865-1865), retourna à Lac-la-Biche (1865-1869), se rendit à Hay River (1869), puis à Fort Providence, Terri­toires du Nord-Ouest (1869-1890) où il exerça le métier de forgeron et de méca­nicien. Il passa deux ans à Fort Good Hope (1871-1872) pour aider à la cons­truction de l’église. Mgr Isidore Clut écri­vit au père Joseph Fabre, le 8 août 1876: «Le frère Salasse, presque sexagénaire et très petit de taille, rend les plus grands services par tous les métiers auxquels il se livre, car il est à la fois forgeron, fer­blantier, horloger, mécanicien, etc. […] Il travaille pour toutes nos missions du vicariat.»

Le frère mourut à Fort Providence le 2 mai 1890, premier Oblat à mourir à cette mission où il a été inhumé.

Yvon Beaudoin
et Gaston Carrière, o.m.i.