Naissance à Drouville (Meurthe et Moselle), le 18 juin 1830
Ordination sacerdotale à Nancy, le 15 avril 1854
Prise d’habit à Nancy, le 9 mai 1857
Oblation à Nancy, le 10 mai 1858 (no 458)
Décès à Liège, le 20 juin 1905.

Gustave Marie Simonin.

Gustave Marie Simonin est né à Drouville, diocèse de Nancy, le 18 juin 1830. Il fit son cours secondaire au petit séminaire de Pont-à-Mousson et son grand séminaire à Nancy de 1849 à 1853. Trop jeune pour être ordonné prêtre, il enseigna une année au petit séminaire. Il fut ordonné prêtre par Mgr Menjaud le 15 avril 1854 et nommé vicaire à la paroisse Saint-Vincent où un de ses oncles était curé. Il commença son noviciat à Nancy le 9 mai 1857 et y fit son oblation le 10 mai 1858. Dans ses Notes sur quelques oblats, le Fondateur écrit: «Simonin, disposé et charmé même quand il s’agit d’obéir. Excellentes dispositions surtout, vrai dévouement, plein d’humilité. Très instruit, sera proposé à l’enseignement.»

En effet, le père Simonin enseigne la philosophie à Ajaccio de 1858 à 1860. Après une année à Notre-Dame de Sion en 1860-1861, il est nommé professeur au grand séminaire de Fréjus où il enseigne des cours accessoires en 1861-1862, l’Écriture sainte de 1862 à 1865, puis le dogme jusqu’à la fermeture du séminaire au cours de la guerre franco-allemande en 1870. Il passe l’année 1870-1871 à Aix puis est envoyé à Nancy où il est maître des novices de 1871 à 1876 et supérieur de 1877 à 1882. Comme supérieur, il prêche quelques missions, est directeur de l’œuvre des Servantes et confesseur de plusieurs prêtres de la ville. Il travaille à Notre-Dame de Sion de 1882 à 1884. Trop sourd pour entendre les confessions, il reçoit son obédience pour la maison générale à Paris, chargé des archives, de la bibliothèque et collaborateur de la revue Missions O.M.I. Il écrit alors une centaine de notices nécrologiques (la plupart des notices des volumes VI (1895) et VII (1899). Il publie quelques ouvrages dont: Le S. de D. Charles Dominique Albini, o.m.i., travail préparatoire à la cause de béatification, Paris, 1891, 141 p.; Notre-Dame de Sion, Notice historique et Manuel du pèlerin, Nancy, 1893, 342 p.; Chronique de Notre-Dame du Laus, dans Missions O.M.I. 1897, 1901, 1902, 663 p. D’après Bernad, Bibliographie des Missions O.M.I. (Liège, 1922, p. 81), le père Simonin avait laissé plusieurs manuscrits, aujourd’hui disparus, en particulier: Tables analytiques des Missions O.M.I., 2 vol. (1862-1900), 486 p.; une Analyse de 481 lettres du père Guibert (1823-1849), 200 p.; la Chronique des maisons d’Algérie, Billens, Nancy, Nîmes, Parménie, Romans, Quimper (c. 800 pages).

Lors des expulsions des religieux de leurs maisons en 1903-1904, le père Simonin est envoyé au scolasticat de Liège où l’aîné de ses trois neveux oblats est économe. Il passe paisiblement le reste de ses jours à l’infirmerie, entouré de soins attentifs et se préparant à la mort dans la prière et le recueillement. Il meurt le 20 juin 1905, au 75e jour anniversaire de son baptême.

Yvon Beaudoin, o.m.i.