Naissance à Crest (Drôme), le 30 avril 1834
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 31 octobre 1859
Oblation à Montolivet, le 17 février 1861 (no 536)
Ordination sacerdotale à Autun le 21 mai 1864
Décès à N.-D. de la Garde, le 1er août 1891.

Joseph Auguste Trotobas (AG).

Joseph Auguste Trotobas est né à Crest, diocèse de Valence, le 30 avril 1834. Il étudia à Marseille et fréquenta l’œuvre de Jeunesse de M. Allemand, dirigée par les Oblats. Il commença son noviciat à Notre-Dame de l’Osier le 31 octobre 1859 et fit son oblation à Montolivet le 17 février 1861. Le père Vandenberghe, maître de novices, vit en lui un peu de piété et de bonne volonté mais beaucoup de défauts. En l’envoyant au scolasticat, il a écrit le 25 septembre 1860: «Rien de bien parfait chez lui, cependant rien qui laisse désespérer: vertu peu surnaturelle, piété de sentiment et d’habitude; il veut le bien, a un jugement borné, un esprit assez petit. J’espère que vous le trouverez propre au sacerdoce, pour lui il ne s’y refusera pas. Il est assez intrigant.»

À Montolivet en 1860-1862 et à Autun en 1862-1864, le modérateur des scolastiques le juge toujours sévèrement. Sa pensée est résumée ainsi dans le Registre du Personnel 1862-1863: «Assez bon esprit, mais paraît manquer de prudence. Caractère un peu féminin, trop livré à l’extérieur. Il a du goût pour les fêtes et les démonstrations, une facilité trop grande à s’affranchir des exercices de la règle. Aura besoin d’être surveillé et conduit… Un peu de prétention dans son talent qui est assez mince pourtant.» Malgré ces appréciations peu flatteuses, il est ordonné prêtre à Autun le 21 mai 1864 et aussitôt envoyé comme missionnaire à Notre-Dame de l’Osier où il prêche sans cesse, et avec succès, des retraites et des missions. En 1868, il reçoit une obédience pour Autun. Il n’y reste qu’une année. Il obtient alors la permission d’aller vivre près de sa mère, veuve, et de sa grand-mère malade. Pour les aider économiquement, il s’adonne au ministère de la prédication dans les diocèses de Valence et de Grenoble.

À la mort de sa mère en 1882, il revient continuer sa vie missionnaire à Notre-Dame de l’Osier. Il tombe malade (lumbago et sciatique) à la mission de Sète (Hérault) en 1886. Le médecin lui conseille un climat plus doux. Il est alors placé à Notre-Dame de la Garde en 1888. Il prêche encore à divers endroits et exerce son ministère auprès des fidèles du sanctuaire. Il meurt à Notre-Dame de la Garde, le 1er août 1891.

Yvon Beaudoin, o.m.i.