Naissance à Peyrins (Drôme), le 14 mai 1818
Prise d’habit à N.-D. de Lumières, le 26 juillet 1847
Oblation perpétuelle à Everingham, le 1er novembre 1851 (no 283)
Décès à N.-D. de Lumières, le 29 août 1895.

Ferdinand Vernet est né à Peyrins, diocèse de Valence, le 14 mai 1818. Il a fait son noviciat à Notre-Dame de Lumières où il est entré le 26 juillet 1847. Il est parti pour l’Angleterre avant sa première oblation en 1848. En 1867, il a écrit que le père F. Perron, décédé le 22 février 1848, a été son premier supérieur en Angleterre. Au conseil général, le 4 septembre 1850, on l’a admis aux vœux de cinq ans en faisant les considérations suivantes: Admis «le frère Vernet, Français de Valence, de maison à Everingham. Ce frère a fini depuis longtemps ses premiers vœux d’une année: d’un caractère bon, actif, fidèle à ses devoirs et d’une grande utilité dans cette maison. Il aurait été présenté plus tôt pour ses vœux de cinq ans, s’il n’avait été à cette époque tourmenté du désir de continuer ses études, quoiqu’il manque absolument de capacité et de jugement pour la prêtrise. Ces peines ayant cessé, il a été admis pour ses vœux de cinq ans.»

Au conseil général, le 23 avril 1851, il est admis aux vœux perpétuels. Le secrétaire général écrit dans le procès-verbal de la séance: «Le frère laïc Vernet, de maison à Everingham (Angleterre), a été admis à ses vœux perpétuels comme monseigneur notre révérendissime supérieur général le lui avait promis l’an dernier en passant par cette maison dans son voyage d’Angleterre.» Il a fait son oblation perpétuelle, le 1er novembre 1851, devant le père R. Cooke, provincial.

Vers 1858, le frère Vernet reçoit son obédience pour le pénitencier de Glencree en Irlande où il demeure, semble-t-il, jusqu’en 1882. Cette maison accueille 230 jeunes délinquants en 1863 et 315 en 1867, avec 24 frères coadjuteurs et quelques pères, dont un directeur et un économe que le frère juge sévèrement comme peu compétents et peu soucieux de la vie des frères. Le frère Vernet est économe pendant quelques années avant 1868. En 1878, il écrit que depuis 23 ans, il fait la quête en Irlande en faveur de la maison. En 1865, l’inspecteur des pénitenciers d’Irlande, M. Murray, écrit dans un rapport: «Le pénitencier de Saint-Kevin, le plus ancien, le plus grand et le plus important de tous les pénitenciers de garçons, a été dirigé durant les années 1863-1864 de manière à me donner la satisfaction la plus entière. Les efforts du directeur, le R.P. Lynch, pour s’assurer la coopération du public ont été incessants, et il a été bien secondé par un des ses confrères, monsieur Ferdinand Vernet. C’est en effet aux démarches actives de ce dernier qu’il faut attribuer la mesure adoptée par le conseil de Dublin, qui a augmenté l’allocation faite au pénitencier de Glencree et aux autres…» (Missions O.M.I., 1865, p. 602). En 1877, le père Timothy Ryan, directeur, écrit à son tour: «Nos fonds de construction croissent; les excellents frères convers Vernet et Mahoney nous prêtant pour cet objet un concours très effectif et bien apprécié.» (Missions O.M.I., 1877, p. 233).

À partir de 1872, le frère écrit quelquefois à l’administration générale pour demander de revenir en France en raison de sa mauvaise santé. On lui permet de venir aux eaux de Vals en 1876 et en 1878, mais il ne rentre définitivement en France que vers 1882. D’après quelques-unes de ses lettres, il réside au Sacré-Cœur d’Autun en 1883 et 1884, à Diano Marina en 1885 et 1886 et à Notre-Dame de Lumières à partir de 1887. C’est là qu’il meurt le 29 août 1895.

Yvon Beaudoin, o.m.i.