Naissance à Namur, Belgique, le 1er août 1836
Prise d’habit à Nancy, le 6 septembre 1858
Oblation à Montolivet, le 27 mai 1860 (no 505)
Ordination sacerdotale à Autun, le 5 juillet 1863
Décès à Paris, le 7 mai 1898.

Alfred François Voirin est né à Namur le 1er août 1836. Malgré l’opposition de sa famille, il entra au noviciat de Nancy le 6 septembre 1858. Le père Guinet, maître des novices, écrit à son sujet: «novembre 1858, il voit que pour être bon missionnaire il faut être bon religieux. Alors il met généreusement la main à l’œuvre pour combattre et l’amour-propre et l’immortification. Du reste ses études qu’il poursuit avec zèle et succès ne lui permettent pas de s’adonner à tous les exercices du noviciat; décembre 1858, Voirin va bien. Il travaille sérieusement pour acquérir et la vertu et la science… Judicieux, bonne santé, se reproche toujours d’être trop lâche et de ne rien faire.» En l’envoyant à Marseille, à l’automne 1859, le père Guinet conseille de le faire entrer en philosophie.

Le scolastique étudie à Montolivet en 1860-1862, puis au Sacré-Cœur d’Autun en 1862-1863. Le père Mouchette, modérateur des scolastiques, est d’abord mécontent de lui pendant les vacances à Lumières en 1860, mais le trouve ensuite «généralement bien, régulier, au moins dans l’ensemble de sa conduite. Il a bonne volonté et désire le bien… mais, il est susceptible, se recherche trop lui-même, souffre difficilement d’être repris». À Autun en 1863 il est jugé digne d’être ordonné prêtre parce qu’il a bon esprit, est régulier, travaille bien, jouit d’un caractère bon, docile, aimable avec ses frères, a de l’intelligence, un jugement droit et parle bien, etc.

Il est ordonné prêtre par Mgr Jacques Jeancard à Autun, le 5 juillet 1863, et envoyé à Paris où il exerce le ministère dans la chapelle de la rue de Saint-Pétersbourg et auprès de l’œuvre des Dames de la Sainte-Famille, tout en prêchant des retraites et des missions. De 1875 à 1884, il est supérieur de la communauté oblate de Tours. Dans cette ville il déploie un grand zèle pour le bien matériel et spirituel des soldats. En 1879, il est également économe de la province du Nord, consulteur provincial en 1883 et provincial en 1884-1885. En 1885, il remplace le père Achille Rey comme supérieur à Montmartre et celui-ci prend sa place comme provincial. Pendant huit années, le père Voirin consacre son zèle à l’achèvement de la construction de la basilique et à la diffusion du culte du Sacré-Cœur. Il établit l’adoration perpétuelle, développe l’archiconfrérie de prière et de pénitence, organise les Dames adoratrices, etc.

Le père prend part aux Chapitres de 1879 et de 1887 comme délégué de la province du Nord et au Chapitre de 1893 comme délégué de la Colombie Britannique. Élu quatrième assistant en 1893, il doit quitter Montmartre pour habiter à la maison générale de la rue de Saint-Pétersbourg. Il prend part à plusieurs décisions importantes de l’administration générale: fondations en Australie, en Allemagne et dans les colonies allemandes de l’Afrique, création de nouveaux diocèses à Ceylan, etc.

Le 30 avril 1898, le père Voirin doit s’aliter à cause d’une fluxion de poitrine. Il meurt le 7 mai et est inhumé dans le cimetière de Montmartre.

Yvon Beaudoin, o.m.i.