Naissance à Cossé-le-Vivien (Mayenne), le 13 septembre 1837
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 30 avril 1858
Oblation perpétuelle à Aix, le 14 avril 1860 (no 503)
Décès à Saint-Boniface, Canada, le 23 mars 1904.

Louis Boisramé est né à Cossé-le-Vivien, diocèse de Laval, France, le 13 septembre 1837, de Jeanne Chalumeau et de Louis Boisramé. Cousin du père Prosper Boisramé, il commença son novi­ciat à Notre-Dame de l’Osier le 30 avril 1858. D’après le père Carrière, Louis était «bourrelier de métier». Dans le Registre du Personnel en 1862, on a écrit: «Jeune homme tout à fait sans éducation. Il a mendié… Par protection il fut admis au noviciat…» Dans ses notes sur les novices en 1858-1859, le père Vandenberghe n’a toujours que des louanges sur ce frère: «actif et pieux», «sentiments dévoués, très soigneux», «excellent frère pour la vertu et pour le travail et pour le bon esprit», «cœur droit, dévoué et vertueux», «cœur franc et plein de bonne volonté, fait des progrès pour l’intérieur et l’extérieur.» Le frère a prononcé ses premiers vœux le 16 juillet 1859, sans doute à Marseille où il passa quelques mois. Il était à Aix lors­qu’il fit son oblation perpétuelle le 14 avril 1860, avant de partir pour le Canada.

Il a passé sa vie dans l’Ouest et le Nord-Ouest du Canada: à L’Île-à-la-Crosse en 1860-1861, à Fort Résolution en 1862-1863, à Saint-Boniface en 1863-1865 où il travailla à la construction de la cathédrale et de l’évêché. Il retourna ensuite au Mackenzie et résida à Fort Providence de 1865 à 1878, à Fort Rae en 1878-1879, au lac La Biche, Alberta, de 1879 à 1889. En 1890 il prit soin de Mgr Henri Faraud, malade à Saint-Boniface et, après le décès de celui-ci en septembre, le frère prit quelques mois de vacances en France. De 1891 à 1904, il demeura à Saint-Boniface où il mourut le 23 mars 1904.

Son nom est souvent mentionné dans Missions O.M.I. Dans une lettre au père Prosper Boisramé, le 14 novembre 1876, le père Lecomte dit que le frère est «une des illustrations du diocèse de Laval». Dans les Tables analytiques de Missions O.M.I., le père Henri Verkin qualifie le frère de «constructeur habile», de «chas­seur heureux» et de «pêcheur adroit». En 1877 par exemple, il a pris 17 000 pois­sons. Dans le rapport du vicariat de Saint-Boniface au chapitre de 1904, le vicaire des missions écrit que le frère est décédé «après une longue vie d’un dévouement et d’une piété vraiment bien admirables».

Gaston Carrière
et Yvon Beaudoin, o.m.i.