Naissance à Saint-Martin-du-Limet (Mayenne), le 16septembre 1824
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 7septembre 1852
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 8septembre 1853 (no351)
Sortie de la Congrégation aux États-Unis, après 1855.

Julien Bodard est né à Saint-Martin-du-Limet, au diocèse du Mans, France, le 16septembre 1824. Entré au noviciat de Notre-Dame de l’Osier le 7septembre 1852, il y a fait son oblation le 8septembre 1853. Au conseil général, le 4septembre, on l’avait jugé «doué d’une vertu solide, très attaché à sa vocation, pieux et régulier, avec talents ordinaires, bon caractère et forte santé.»

Il étudie la philosophie au grand séminaire de Marseille en 1853-1854. Le père Mouchette, modérateur des scolas­tiques, le juge assez positivement. Il écrit par exemple: «1853 […]: santé excellente, caractère très posé et très tranquille, il a de la piété et de la bonne volonté, un peu lent, de grandes difficultés pour ses études; 1854 […]: Va bien pour tout quoique avec lenteur, il pourrait s’appli­quer mieux à l’étude. Il est excusable car il étudie saint Thomas sans y rien voir; il trouve les classes ennuyeuses […]» Au conseil général, le 22mai 1854, on le croit «réellement incapable sous le rap­port des moyens intellectuels» de conti­nuer des études. On lui propose, s’il tient à sa vocation religieuse dans la Congré­gation, à y demeurer en qualité de frère, sinon le supérieur général lui accordera la dispense de ses vœux.

Dès le 21juin, il est envoyé à Notre-Dame de l’Osier comme frère. Mgrde Mazenod le recommande au père Vincens en disant que ce frère a pris cette décision avec une résignation exemplaire. Il ajoute «le frère Bodard a désiré être envoyé aux missions étrangères. Il pourra se rendre utile à Galveston où l’on a besoin d’un frère en qui on puisse se confier.» Au mois d’août, le père Baudre est nommé supérieur à Galveston, Texas, et il part avec le frère Bodard. Celui-ci ne tarde pas à demander de reprendre ses études pour devenir prêtre. Le Fondateur s’y oppose et écrit au père Baudre, le 14mars 1855, que le frère doit s’en tenir à la décision prise par le conseil général en 1854. «Cette décision, écrit-il, repose sur des motifs mûrement examinés et sérieusement discutés. Ce frère doit s’en tenir là et être content de faire la volonté de Dieu dans la condition qui lui a été faite d’après mon consentement.»

Il n’est plus question de ce frère par la suite, sauf dans le Registre du Personnel 1862-1863 où, sous ce nom, on a écrit: «Il paraît qu’il ne put se résigner [à rester frère] et finit par sortir de la Congrégation.

Yvon Beaudoin, o.m.i.