Naissance à Cuges (Bouches-du-Rhône), le 29 septembre 1810
Ordination sacerdotale à Marseille, le 18 février 1837
Prise d’habit à N.-D. de l’Osier, le 27 août 1858
Oblation à N.-D. de l’Osier, le 29 août 1859 (no 490)
Décès à N.-D. de Bon Secours, le 18 décembre 1888.

Michel Bonnifay est né à Cuges, diocèse de Marseille, le 29 septembre 1810. Ordonné prêtre par Mgr Eugène de Mazenod, évêque d’Icosie, le 18 février 1837, il était aumônier de l’hospice Saint-Pierre lorsque, le 27 août 1858, il entra au noviciat de Notre-Dame de l’Osier, où il fit son oblation le 29 août 1859. Le père Vandenberghe, maître des novices, voit quelques défauts dans ce prêtre, en particulier «trop d’empressement», «originalité», susceptibilité et manque de tact, etc., mais il admire surtout sa «simplicité», sa «naïveté d’enfant», son «cœur droit et ardent», son «obéissance absolue et aveugle», sa «piété rare», etc.

Après son oblation, le père Bonnifay est envoyé à Notre-Dame de Bon Secours où il passe sa vie, à l’exception de trois années au Calvaire (1866-1868). Au cours des premières années à Bon Secours, il est surtout gardien du sanctuaire pendant l’hiver, mais par la suite il prêche sans cesse, et avec succès, des missions paroissiales surtout dans l’Ardèche. Déjà en 1865, le père Martin, son supérieur, écrit du père Bonnifay: «Les fruits qu’il a recueillis, surtout dans deux paroisses des Cévennes, à Astet et à Saint-Laurent-les-Bains, sont véritablement ceux d’un apôtre; dans ce dernier pays surtout, il a su si bien se concilier l’affection des fidèles, qu’il a vu littéralement tout son monde à la sainte Table; monsieur le curé de la paroisse, en m’écrivant pour me remercier du secours que je lui avais procuré dans cette circonstance, me dit que jamais personne n’avait excité une si grande confiance parmi ses ouailles.»

Après une vie de prières, de mortifications et de dévouement au service des âmes, vers la mi-septembre 1888, à cause de grandes fatigues causées par l’affluence des pèlerins, il tomba malade et mourut le 18 décembre 1888.

Yvon Beaudoin, o.m.i.