Naissance à Grans (Bouches-du-Rhône), le 25 octobre 1790
Prise d’habit à Aix, le 4 novembre 1816
Oblation à N.-D. du Laus, le 8 septembre 1819 [no 9b]
Ordination sacerdotale à Aix, le 8 avril 1821
Sortie et dispense des vœux en 1824.

Hilarion Bourrelier est né à Grans, le 25 octobre 1790. Il connaît les Missionnaires de Provence au cours de leur première mission à Grans en février-mars 1816. Il commence son noviciat à Aix le 4 novembre 1816. Le Fondateur constate en peu de temps qu’il est sans instruction et l’envoie à Notre-Dame du Laus en janvier 1819, lors de l’acceptation de ce sanctuaire. Le père Tempier, nommé supérieur et fondateur de cette seconde maison de la société, lui donne des leçons de latin et de théologie de 1819 à 1821. Le novice fait son oblation à Notre-Dame du Laus le 8 septembre 1819 et est ordonné prêtre à Aix le 8 avril 1821. Le père de Mazenod, qui le juge «profondément ignorant» se fait garant auprès de l’archevêque d’Aix de la vertu de ce futur prêtre à qui il ne confiera des responsabilités pastorales qu’avec prudence.

Au cours de l’été 1821, le père Bourrelier, qu’on occupe en des tâches matérielles à Notre-Dame du Laus, se considère inutile dans la société et pense à la quitter. Le 27 août, le Fondateur lui écrit une longue et belle lettre pour exprimer sa douleur et l’inviter au repentir: «Il y va, dit-il, de votre salut et ma responsabilité est compromise devant Dieu, devant l’Église et devant les hommes.» Le 21 septembre suivant, il lui écrit encore en lui disant que peu importe le travail qu’on lui confie, «on fait toujours assez quand on ne fait que ce que l’obéissance prescrit.»

En 1822 et 1823, le père Bourrelier vient assez souvent à Aix, mais demeure habituellement à Notre-Dame du Laus avec le père Touche avec qui il ne s’accorde pas. Au printemps 1824, il demande à l’archevêque d’Aix d’être accueilli comme prêtre diocésain dans ce diocèse. Le père de Mazenod l’apprend et écrit au père Courtès de rappeler à l’archevêque qu’on ne peut pas confier des tâches pastorales à ce père. Après cela, laisser venir les événements: «Il nous conviendrait infiniment d’être débarrassé d’un être pareil.»

Sans avertir, le père Bourrelier quitte en effet Notre-Dame du Laus en mai et, au mois d’août, demande d’être délié de ses vœux. Le Fondateur lui accorde cette dispense et se propose de lui conseiller d’aller à la Trappe. À la suite de son nom dans le Registre des entrées au noviciat, il a écrit: «Bourrelier est apostat.» D’après une note du père Tempier en 1845, l’abbé Bourrelier est prêtre-sacristain à Saint-Maximin, au diocèse d’Aix.

Yvon Beaudoin, o.m.i.